La banque publique d’investissement, Bpifrance, a dévoilé le 8 avril la liste des douze entreprises qui feront partie de la quatrième promotion de son accélérateur de start-up Néo. Dédié aux jeunes entreprises industrielles, ce programme d’accompagnement doit permettre à leurs produits ou services, jugés innovants, d’entrer dans une phase d’industrialisation.

Bpifrance veut faire de start-up industrielles des licornes

Imaginé en 2022 par Bpifrance et cofinancé par le programme InvestEU et le ministère de l’Économie et des Finances, Néo vise à accélérer la croissance et le développement de start-up industrielles prometteuses. Comme l’indique Guillaume Mortelier, directeur exécutif en charge de l’Accompagnement de Bpifrance, « Néo répond à des enjeux de réindustrialisation, tout en permettant aux start-up de relever des défis industriels majeurs du monde d’aujourd’hui et de demain : technologie de pointe pour les télécommunications spatiales, économie circulaire, procédé innovant dans la métallurgie, accès aux ressources pour les batteries électriques, fourniture d’énergie décarbonée, innovation médicale, robotique, alimentation animale ».

Pour le haut responsable, « la France doit être à la pointe sur ces enjeux et favoriser l’émergence de nouvelles licornes industrielles ». Chaque trimestre, Bpifrance choisit douze à quinze jeunes start-up françaises pour rejoindre une nouvelle promotion Néo. Dans un premier temps, chacune d’entre elles doit réaliser une mission d’entrée d’évaluation de la maturité permettant de savoir où elle en est d’un point de vue technologique. À la suite de cela, un diagnostic d’amorçage industriel qui se présente sous la forme d’un audit est réalisé. Des conseils sont apportés à la société en fonction de ses besoins et de ses lacunes en marketing, autour du princing ou du positionnement marché, etc.

En parallèle, elles seront formées à l’occasion de trois journées. Ces séminaires permettront « de définir leur vision marché, leur proposition de valeur, leur schéma industriel et leurs compétences sociales pour piloter leur projet d’industrialisation ». Elles en profiteront pour échanger avec des industriels dans leurs usines, mais également avec des start-up issues d’anciennes promotions. En tout, les entreprises seront accompagnées sur une durée de quinze mois, à raison d’au moins deux journées par trimestre.

Des start-up prêtes à finaliser leur phase d’industrialisation

L’ensemble des start-up de cette quatrième promotion ont été sélectionnées, car elles proposaient des produits et des services innovants. Toutes ont réussi à lever des fonds, plus de deux millions d’euros, afin de terminer leur phase d’industrialisation et de passer à l’échelle. Parmi elles, on retrouve la deeptech Cailabs, fondée il y a dix ans, qui souhaite proposer ses solutions optiques et laser pour les secteurs de la défense, du spatial et des télécoms.

En matière d’énergie renouvelable, CLH’YNN se démarque avec ses piles à combustible pour produire de l’hydrogène vert à tout moment, tout comme Heliup et ses panneaux solaires destinés aux grandes toitures de bâtiments. Enfin, trois start-up présentent un point commun puisqu’elles sont spécialisées dans le lithium. Batconnect fabrique des batteries lithium-ion connectées, VoltR cherche à les reconditionner, et Géolith se focalise sur l’extraction du métal alcalin des saumures.