L’État a officiellement dévoilé dans un communiqué son programme de recherche et équipement prioritaire (PEPR) sur l’intelligence artificielle.

S’inscrivant dans la stratégie nationale pour l’IA, son objectif est de « lever les verrous » du déploiement de l’intelligence artificielle afin de « faire émerger des technologies de rupture ». Le PEPR a également pour but d’attirer des investisseurs étrangers via le forum « Choose France ». Quelque 73 millions d’euros sont dédiés au projet, des fonds issus du plan France 2030.

Mis en œuvre par l’Agence nationale de la recherche (ANR), le programme est co-piloté par l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inra), le Centre national de la recherche scientifique et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).

Le PEPR s’articule autour de trois champs de recherche. Le premier porte sur l’IA frugale et l’IA embarquée, le deuxième sur l’IA de confiance et le troisième sur les fondements mathématiques de l’IA. À partir de ces trois principaux axes, neuf projets ont émergé. Une cinquantaine d’équipes françaises vont y travailler. Afin de faciliter leur recherche, le gouvernement met à la disposition des chercheurs le supercalculateur Jean Zay.

Malgré le déploiement de ces moyens, la question reste de savoir si ces 73 millions et un supercalculateur suffiront à rattraper l’important retard de la France en matière d’IA. Une étude de la société de capital-risque Earlybird classe la France derrière sept pays européens en matière d’innovation dans l’IA. L’Estonie arrive en première position avec en moyenne 10 start-up dédiées à l’IA pour un million d’habitants. La France possède un score de 2,05. Le défi semble titanesque.