Fligran, start-up française spécialisée dans la cybersécurité, a annoncé ce jeudi avoir levé 15 millions d’euros dans le cadre d’un tour de table en série A. Ce financement confirme le fort potentiel de la cybertech, six mois seulement après avoir obtenu 5 millions d’euros en phase d’amorçage.
Filigran : une croissance fulgurante portée par un partenariat détonnant
En plus du soutien de ses investisseurs historiques, Moonfire et Motier, Filigran a pu compter sur fonds d’investissement américain Accel Partners qui a dirigé cette deuxième levée de fonds pour l’entreprise. En octobre 2022, Samuel Hassine, ancien employé de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), et Julien Richard, passé par YOOI, fondaient Filigran. En dix-huit mois, la start-up de la French Tech a connu une croissance fulgurante. En même pas six mois, la société est passée de 20 à 41 employés. Elle qui avait déjà réussi à séduire 3 200 entités, compte désormais plus de 4 200 utilisateurs, dont une centaine de clients payants.
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Afin de se démarquer des autres cybertechs, la jeune pousse a conçu deux solutions de cybersécurités open source et complémentaires. La première, OpenCTI, est une plateforme de gestion de la connaissance sur les menaces. La seconde, OpenBAS, permet de simuler des cyberattaques et autre cybermenaces. Les deux outils peuvent être utilisés conjointement, OpenBAS exploitant les données récoltées par OpenCTI afin de proposer des simulations en adéquation avec les besoins cyber d’une organisation.
Parmi ses plus fidèles clients, on retrouve des entreprises privées comme Thalès ou Hermès, des institutions françaises et européennes comme l’ANSSI, le ministère de l’intérieur, l’ENISA ou la Commission européenne. Toutefois, la jeune entreprise peut se targuer de collaborer avec ni plus, ni moins que le FBI. Fort de ce partenariat et avec le soutien d’Accel Partners, Filigran compte poursuivre son internationalisation en ouvrant deux filiales aux États-Unis et en Australie.
Afin d’améliorer son portefeuille de solutions, la start-up compte mettre en place et développer des équipes dédiées à l’intelligence artificielle et à l’exploitation des données. Par ailleurs, Filigran a annoncé le développement d’une nouvelle solution qui viendrait compléter les deux déjà disponibles. « OpenERM s’appuiera sur les informations d’OpenCTI et OpenBAS pour construire une approche révolutionnaire de l’analyse des cyber-risques, renforcée par des données en temps réel et l’automatisation » précise Samuel Hassine, PDG et cofondateur de Filigran, dans un billet de blog.
Au plus tard en 2027, la pépite a pour objectif de générer un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros, contre 3 millions d’euros l’an dernier, et 7 millions d’euros en prévisionnel pour 2024. Afin d’atteindre cet objectif, ainsi que tous ceux cités précédemment, la société espère recruter une trentaine d’employés.