Le groupe Honeywell a annoncé le 16 janvier que Quantinuum, son entreprise d’informatique quantique, est maintenant valorisée à plus de 4,5 milliards d’euros. L’annonce intervient après une levée de fonds de près de 275 millions d’euros.

Le tour de table a été guidé par la banque d’investissement JPMorgan Chase. L’entreprise de trading japonaise Mitsui & Co et l’américaine leader dans l’industrie des biotechnologies médicales Amgen figurent également parmi les investisseurs. Ces participations n’ont cependant pas permis de détrôner Honeywell de sa place d’actionnaire majoritaire.

Pour Quantinuum, une nouvelle page s’ouvre. Celle-ci sera marquée une intensification de la recherche quantique dédiée à résoudre des problématiques industrielles complexes dans les domaines de batteries à hydrogène à destination des transports. Un domaine déjà bien familier de l’entreprise d’informatique quantique qui travaille déjà avec BMW et Airbus. De manière générale, l’argent récolté sera investi pour accroître la fiabilité des ordinateurs quantiques et pour développer l’offre de logiciel proposée par Quantinuum.

L’entreprise continuera également la course à l’innovation dans le domaine très porteur des services financiers. « Les services financiers ont été identifiés comme l’un des principaux secteurs à bénéficier des technologies quantiques », a soutenu auprès de Reuters Lori Beer, directeur de la communication de JPMorgan Chase.

Groupe centenaire

Depuis sa création en 2021, Quantinuum a levé quelque 600 millions d’euros. Dès ses premiers pas l’entreprise avait affirmé son ambition de concurrencer les plus grands noms de la course à l’informatique, Google et IMB. Elle soutenait avoir produit l’ordinateur le plus puissant au monde avec un volume quantique d’au moins 64. Elle s’était alors targuée de multiplier annuellement cette valeur par dix pendant les cinq années à venir, soit jusqu’en 2025.

Une déclaration facilement soutenue par l’expertise centenaire dans la recherche industrielle et technologique d’Honeywell. Depuis 1906, la maison mère intervient dans le secteur du nucléaire, de l’aérospatial, l’automatisation ou encore de l’aviation militaire. En 1970, Honeywell a pris le contrôle de la division ordinateurs de General Electric. Puis, elle a racheté la Compagnie internationale pour l’informatique (CII) en 1975, ambitionnant ainsi de devenir un « Airbus de l’informatique ». Des expertises qui ne peuvent que rassurer les investisseurs.