Après Microsoft et Oracle, Amazon Web Services (AWS) a présenté ce 25 octobre son offre son offre de cloud souverain pour l’Europe, nommée « AWS European Sovereign Cloud ». Le leader mondial du secteur a assuré que son infrastructure sera « exploitée indépendamment des régions AWS existantes ». Aucune date de sortie n’a été indiquée.
Le cloud souverain d’Amazon Web Services « situé et exploité en Europe »
La souveraineté numérique est devenue un concept central à Bruxelles et davantage encore à Paris. Plusieurs règlements ont imposé un contrôle strict sur la confidentialité des données et leurs localisations, notamment pour les protéger d’entités extérieures, comme les États-Unis.
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L’offre d’AWS doit justement répondre aux « exigences changeantes en matière de résidence et de résilience des données dans l’Union européenne » à en croire le communiqué de presse de l’entreprise. Elle est destinée aux organisations gouvernementales et aux industriels revêtant une importance stratégique.
Concrètement, Amazon explique que « situé et exploité en Europe, le cloud souverain européen AWS sera physiquement et logiquement séparé des régions AWS existantes ». Les données seront localisées sur le Vieux Continent et seuls ses employés y résidant, il n’est pas précisé s’ils seront citoyens européens, seront chargés du contrôle opérationnel et de l’assistance.
« AWS European Sovereign Cloud » sera dans un premier temps disponible en Allemagne, avant d’être étendu au reste du continent. Pour démontrer le sérieux des dispositifs mis en œuvre, l’entreprise met en avant le soutien de partenaires et régulateurs, comme l’Office fédéral allemand pour la sécurité de l’information (BSI), l’agence chargée de la cybersécurité outre-Rhin.
« Nous avons eu des échanges approfondis avec les régulateurs européens, les autorités nationales de cybersécurité et les clients pour comprendre comment les besoins de souveraineté des clients peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que l’emplacement, la sensibilité des charges de travail et le secteur » écrivent dans une note, Matt Garman, vice-président senior des ventes, du marketing et des services mondiaux d’AWS et Max Peterson, vice-président d’AWS Sovereign Cloud.
Une souveraineté réelle ou un argument de vente ?
En septembre 2022, Stephen Schmidt, directeur de la sécurité d’Amazon, désignait l’idée de cloud souverain comme un « terme marketing plus que toute autre chose », rappelle TechCrunch. Google Cloud, Microsoft Azure et Oracle commençaient alors à, publiquement, travailler ou lancer ce type d’offres pour tenter de répondre aux obligations réglementaires européennes. Oracle vient de sortir en juin son EU Sovereign Cloud.
Quelques mois après la sortie de Stephan Schmidt, AWS avait à son tour dévoilé plusieurs dispositifs dans ce sens avec AWS Digital Sovereignty Pledge. Une nouvelle étape est franchie avec AWS European Sovereign Cloud.