Si les investissements et les subventions dans les start-up sont en nette baisse, ceci est moins vrai pour le secteur des technologies vertes. Une tendance qui traduit l’intérêt porté à cette industrie, alors que l’urgence climatique est de plus en plus palpable.
Le secteur des investissements est « morose »
Depuis plus d’un an, la condition de l’économie mondiale est incertaine. La guerre en Ukraine, ainsi que les répercussions de la pandémie, empire la situation. Cela a des conséquences directes sur le domaine des investissements en capital-risque, qui financent spécifiquement les jeunes entreprises innovantes.
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Selon un rapport de PwC, les investissements totaux en capital-risque et en capital privé ont chuté de 50,2 % pour atteindre 638 milliards de dollars au cours des 12 mois jusqu’à septembre par rapport à la même période de l’année précédente. Ce chiffre est toutefois moins important concernant les investissements dans les start-up développant des technologies climatiques, avec une chute de 40 %.
L’étude constate que dans un contexte macroéconomique défavorable, les investisseurs se concentrent sur les technologies qui en ont le plus besoin, en particulier les industries lourdes. Quant à elle, l’industrie climatique occupe « une part croissante d’un marché morose », entravé par les conditions économiques et politiques mondiales.
Un besoin grandissement de financement dans l’industrie verte
« Le besoin de technologies climatiques continue d’augmenter, mais les investissements en capital dans les start-up ont diminué pour la deuxième année consécutive en raison des conditions difficiles sur les marchés privés », indique le rapport.
Les domaines présentant un fort potentiel de réduction des émissions et recevant davantage de capitaux comprennent la capture du carbone, l’hydrogène « vert » produit à partir de l’eau, généralement en utilisant de l’électricité renouvelable, et les alternatives alimentaires.
Les auteurs du rapport estiment que les investissements dans ce secteur seront de plus en plus nécessaires, car nous sommes encore très loin du niveau de décarbonisation nécessaire pour contenir l’augmentation des températures mondiales à 1,5 degré Celsius.
En revanche, les domaines qui devraient le plus bénéficier des technologies vertes comme l’agriculture ou le BTP ne sont pas vraiment prisés par les investisseurs, ce qui risque de freiner la tendance.