Selon une étude menée par l’Assemblée nationale (pdf) en 2022, le nombre de cybermenaces a grimpé de 400 % depuis la crise sanitaire. Les conséquences sont dramatiques : paralysie des systèmes, création de brèche de sécurité, exposition au chantage ou encore atteinte à la réputation.

Le vol de données sensibles est également un risque qui pèse sur les sociétés. Pour cette raison, un processus de sauvegarde solide doit être mis en place. Pour ce faire, il existe une pléthore de méthodes. Malgré tout, on distingue trois grands types de sauvegarde, sur lesquels nous revenons aujourd’hui.

La sauvegarde complète

Lorsqu’une entreprise réalise une sauvegarde complète, une copie de l’ensemble de ses données est effectuée, qu’elles aient subi des modifications ou non. Tous les documents et dossiers seront enregistrés dans un seul fichier à l’endroit souhaité, ce qui simplifie grandement le travail de sauvegarde.

Étant donné qu’il contient une copie de l’ensemble du système, le fichier est très volumineux et prend beaucoup d’espace de stockage. Aussi, ce type de sauvegarde requiert de la patience, car la copie de tous les éléments prend du temps.

Toutefois, elle s’avère particulièrement utile en cas de panne de disque dur, car la restauration n’exige qu’un seul fichier. Vous pouvez alors récupérer tout votre système comme vous l’avez sauvegardé.

La sauvegarde incrémentielle

Avec la sauvegarde incrémentielle, la société enregistre tous les documents et fichiers nouveaux ou modifiés depuis la dernière sauvegarde. Elle ne copie donc que les modifications apportées depuis le dernier enregistrement incrémentiel. Cela demande de ce fait peu de place et très peu de temps.

Il convient néanmoins de garder en tête qu’en cas de restauration de toutes les données, il est nécessaire de restaurer chaque fichier de sauvegarde. Il faut alors s’armer de patience.

La sauvegarde différentielle

La troisième option est la sauvegarde différentielle, qui se situe à mi-chemin entre les deux possibilités présentées précédemment. Elle se base sur la première sauvegarde complète, et non sur la dernière en date.

Admettons qu’une sauvegarde complète soit faite le mardi. Le mercredi, la différentielle enregistrera les fichiers qui ont été modifiés ou ajoutés depuis la veille. Le jeudi, les données qui ont été changées ou créées depuis le mardi sont aussi sauvegardées. Cela se poursuit de cette façon jusqu’au prochain back-up complet. Le terme “différentielle” prend alors tout son sens, car, dans un premier temps, seulement les informations “différentes” sont copiées.

L’avantage, c’est que chaque sauvegarde se fait rapidement, étant donné qu’il n’y a pas beaucoup de documents ou dossiers. Elle ne prend donc pas énormément d’espace sur le court terme. Cependant, la sauvegarde complète qui se fait par exemple chaque semaine est, elle, un peu plus longue et nécessite pas mal de stockage.

Pour récupérer toutes les données, il faut restaurer à la fois la sauvegarde de base et la sauvegarde différentielle, ce qui est un peu plus complexe et fastidieux.

Pour résumer, avec la sauvegarde complète, vous jouez la carte de la sécurité, car tous les fichiers sont enregistrés à coup sûr, mais cela prend du temps et beaucoup d’espace. Avec l’incrémentielle, seulement les données modifiées ou ajoutées depuis la dernière sauvegarde sont enregistrées, ce qui nécessite un peu moins de stockage qu’avec la complète. Toutefois, elle exige un certain temps de restauration en cas de problème. De son côté, la différentielle s’appuie sur l’enregistrement original et effectue régulièrement des mini-sauvegardes, ce qui demande plus de stockage qu’avec l’incrémentielle. Néanmoins, le temps de restauration est plus court. Maintenant que vous en savez plus sur les différentes options existantes, le choix vous appartient !