Au cœur du troisième arrondissement de Lyon, à deux pas des célèbres Halles de Paul Bocuse et du quartier d’affaires de Part-Dieu, se trouve le HUB612. Ce lieu de vie de 500 mètres carrés où 120 personnes se côtoient et travaillent aussi bien dans un fauteuil, café à la main, que sur un bureau devant un ordinateur ou en profitant du soleil sur la terrasse panoramique.

34 start-up sont accélérées par le HUB612

Le HUB612 est avant tout une structure d’accompagnement de start-up, initiée par la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes. C’est aussi « une famille » insiste Maud Charaf, qui en a pris la direction il y a tout juste 15 jours, après en avoir été la directrice adjointe. Ingénieure de formation, la jeune femme est surtout une passionnée de l’entrepreneuriat et de la technologie. « Mon rôle au sein du HUB612 est de gérer nos 3 activités principales : le lieu d’hébergement avec le coworking, l’accompagnement des start-up et la partie investissement » explique-t-elle.

En plus d’être un incubateur, le HUB612 dispose d’un fonds d’investissement d’amorçage de 50 000 à 300 000 euros (seed à ultra seed). Depuis sa création en 2016, il y a eu 19 lignes de financement. « Je suis là depuis un an et j’ai déjà réalisé 4 investissements » ajoute Maud Charaf. Grâce au lancement du programme “Start to Scale” en janvier dernier et à l’occupation des lieux, le HUB612 est une structure rentable et a vu son chiffre d’affaires augmenter de 24 %, confie la directrice.

Personnes qui travaillent sur la terrasse du HUB612 avec un potager

Photographie : Justine Offredi / Siècle Digital.

Un accompagnement sur-mesure pour des entreprises triées sur le volet

Nombreuses sont les start-up qui souhaitent bénéficier de cet accompagnement, mais les places sont chères. « En moyenne nous recevons entre 5 et 8 candidatures pour intégrer le HUB612, depuis le mois de janvier nous avons accepté 4 entreprises » dénombre Maud Charaf.

Premièrement, ces start-up doivent entrer en corrélation avec les activités de la Caisse d’Epargne. C’est pourquoi le HUB opère d’une part dans la fintech (finance) et l’insurtech (assurance) et d’autre part dans les services BtoB.

Ensuite, elles doivent répondre à un certain nombre de critères tels que présenter un produit technologique BtoB et réaliser un chiffre d’affaires compris entre 50 000 et 100 000 euros. Pour finalement passer des auditions devant un jury. Mais avant tout, Maud Charaf tient à ce que les entrepreneurs répondent aux valeurs du HUB612 : « partage, entraide et famille ».

Une fois installées, les start-up peuvent rester aussi longtemps qu’elles le désirent et bénéficient de l’accompagnement proposé, des expériences d’autres entrepreneurs, du réseau développé par le HUB et des infrastructures et outils mis à disposition. Depuis 2023, elles peuvent s’inscrire au nouveau programme d’accélération “Start To Scale”, initié par la directrice elle-même.

HUB612 lance la deuxième édition de son programme “Start to Scale”

Ce programme, qu’elle considère comme « son bébé », est réparti en deux cycles de 5 mois. Il propose aux entrepreneurs un accompagnement entièrement personnalisé dont l’objectif est de structurer leur développement, muscler leur stratégie et consolider leur expertise. En janvier dernier, a démarré le premier cycle de la première promotion “test”. Le 18 septembre marquera le début de la deuxième édition, ouverte à candidature externe jusqu’au 8 septembre.

Pour prétendre au deuxième volet de ce programme et peut-être figurer parmi les 8 start-up sélectionnées, les candidats devront défendre un produit technologique à destination des entreprises, justifier d’un chiffre d’affaires égal ou supérieur à 100 000 euros. Le coût du programme s’élève à 5 000 euros pour les 5 premiers mois.

Pour Jonathan Leduc, cofondateur de Objow et participant au premier cycle de la première édition, le programme a contribué largement au développement de son activité de logiciel Saas. « Depuis le début du programme, nous avons recruté 5 personnes supplémentaires car c’était l’une de nos problématiques. Nous avions besoin de déléguer pour accélérer notre activité et supporter l’accélération » commente-t-il. Une accélération qui lui permettra même une levée de fonds prochainement.

3 personnes qui travaillent sur un bureau commun dans les locaux du HUB612

Photographie : Justine Offredi / Siècle Digital.

Pour Maud Charaf, c’est une réussite de pouvoir constater les évolutions. Elle se réjouit à l’idée de lancer le deuxième cycle, qui arrivera probablement en novembre prochain. « En redémarrant en septembre, on va devoir mettre en place un mécanisme pour continuer à accompagner les anciens tout en accueillant les nouveaux. On est sur du “Test & Learn en permanence ». Un vrai challenge qu’elle pourra relever, d’ici 6 mois, aux côtés d’un futur directeur adjoint, pour son plus grand bonheur.