Le 27 octobre 2022, Jean-Noël Barrot, ministre délégué en charge de la Transition numérique et des Télécommunications, s’est rendu sur le Campus Cyber pour officialiser le soutien financier de l’État à 17 projets dans le domaine de la cybersécurité.

La France accélère sur la cybersécurité

Dans le cadre de la stratégie France 2030, le gouvernement veut faire du pays un champion technologique. Selon le président Emmanuel Macron, « France 2030, c’est la réponse aux grands défis de notre temps, en particulier la transition écologique, à travers un plan d’investissement massif pour faire émerger les futurs champions technologiques de demain et accompagner les transitions de nos secteurs d’excellence, automobile, aéronautique ou encore espace ». Cela passe aussi par la cybersécurité.

En effet, l’État français ne cache plus ses ambitions en la matière. Voilà pourquoi le gouvernement a décidé de soutenir 17 projets sélectionnés dans le cadre d’une stratégie nationale d’accélération de la cybersécurité. Des projets issus de startups émergentes et prometteuses, d’entreprises reconnues ou d’institutions du secteur. Comme le précise Jean-Noël Barrot, « ils seront subventionnés à hauteur de 39 millions d’euros de financements publics ». Dans le cadre de l’appel à projet « soutien au développement de technologies innovantes et critiques en cybersécurité », 7 initiatives ont par exemple été retenues.

Parmi les entreprises qui bénéficieront du soutien financier de l’État, on retrouve CybelAngel et sa solution Asset Discovery and Monitoring (ADM). Cette technologie est capable de « suivre l’exposition aux menaces cyber des différents éléments d’un système d’information. Elle aide ainsi les utilisateurs à concentrer leurs efforts de sécurisation de leur surface d’attaque sur leurs vulnérabilités les plus critiques ». On retrouve aussi NANO Corp, ou encore Quarkslab qui propose une solution pour s’assurer qu’un équipement connecté à un réseau n’a pas été copié ou altéré.

À l’occasion de sa visite au Campus Cyber, le ministre délégué en charge de la Transition numérique et des Télécommunications a également annoncé la mise en place d’un « cyberscore », à l’image du nutriscore. Cet outil sera mis en place pour la fin de l’année 2023, dans l’objectif d’évaluer le niveau de protection des données du site que l’on consulte. Pour le moment, il faut bien admettre que les critères sont encore flous pour déterminer le niveau de sécurité d’un site web. L’ANSSI chapeautera les organes de certification.

Enfin, le ministre a aussi annoncé que tous les organismes publics pourront désormais faire appel à une nouvelle entité nommé « Mon service sécurisé », dans l’objectif d’identifier les failles actuelles sur leur site, « et lancer les démarches nécessaires pour sécuriser leurs plateformes ».