Le jury texan a reconnu Meta coupable de viol de deux brevets appartenant à Voxer ce 21 septembre 2022. Durant le procès, le tribunal a déterminé que le géant californien a copié des technologies sous-jacentes de Voxer, l’application de messagerie façon « Talkie-walkie » du plaignant, pour ensuite les utiliser dans Facebook Live et Instagram Live. Alors que le montant de la réparation a été fixé à 174,5 millions de dollars, Meta indique que les preuves démontrent son innocence et qu’il fera appel au tribunal.

Une histoire qui remonte à 2012

Voxer est une application de diffusion en direct qui permet aux appareils mobiles de communiquer à la manière d’un talkie-walkie via un réseau de données cellulaires ou par Wi-Fi. En février 2012, Meta (Facebook à l’époque) a approché les concepteurs de Voxer pour discuter d’une éventuelle collaboration entre les deux entreprises. Durant l’échange, Voxer a divulgué sa technologie basée sur « la transmission de communications audio et vidéo avec l’immédiateté du direct, la fiabilité et la facilité d’une messagerie ». Cependant, les deux parties n’ont pas convenu d’un accord commun pour travailler ensemble.

En 2020, Voxer a traduit Meta devant la justice pour violation de ses brevets. La société indique dans le dossier de plainte que Facebook l’avait identifiée comme un concurrent même si elle n’avait pas d’outils vidéo ou audio en direct. « Facebook a révoqué l’accès de Voxer à des éléments clés de la plateforme et lancé Facebook Live en 2015 puis Instagram Live en 2016. Les deux produits comportent des technologies de Voxer et violent ses brevets », lit-on dans le document judiciaire.

Les poursuites s’accumulent pour Meta

Voxer n’est pas la seule entreprise à poursuivre Meta pour violation de droits. En juillet, Epidemic Sound, une entreprise suédoise de diffusion de musique libre de droits, en échange d’un abonnement, a accusé le groupe d’héberger ses contenus audio sans autorisation. Facebook et Instagram exploiteraient ces morceaux sans aucune licence.

Plus récemment, la société a fait l’objet d’un recours collectif qui dénonce une collecte de données personnelles des utilisateurs sur les iPhone. Selon les plaignants, Facebook et Instagram pistent les activités sur le web en injectant du code JavaScript dans les sites. Pour sa défense, Meta a admis avoir surveillé les navigateurs, mais il conteste les accusations concernant la collecte illégale des informations.