Voilà un rapprochement intéressant pour l’écosystème de la tech en France. Le 16 juin 2021, à l’occasion de l’ouverture du salon Viva Technology, Bpifrance et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ont signé une convention de coopération. L’objectif de ce partenariat est stimuler la création de startups qualifiées de deeptech, issues de la recherche publique.

Le CNRS et Bpifrance s’allient pour amplifier l’impact des deeptech

Concrètement, ce rapprochement vise à développer le nombre de projets susceptibles de déboucher sur la création de startups à partir des résultats de la recherche. Dans les faits, le CNRS aimerait doubler le flux de startups à fort potentiel d’impact, les deeptech. Antoine Petit, PDG du CNRS, explique que : « ce rapprochement contribuera à amplifier nos actions de transfert de technologies, qui mobilise en particulier CNRS innovation, notre filiale de valorisation. Je suis certain que la mise en synergie de nos compétences et de nos réseaux respectifs sera un levier bénéfique à l’émergence et à l’accompagnement de nouvelles startups issues de nos laboratoires ».

Pour le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq : « l’année écoulée a renforcé notre conviction : les technologies de rupture répondent aux principaux enjeux sociétaux de demain, et le développement des deeptech sera un levier clé pour assurer une plus grande résilience face aux défis sanitaires, climatiques et de réindustrialisation ». C’est très clair. Avec ce partenariat, le CNRS et Bpifrance veulent stimuler la création de startups qui travaillent sur des technologies de rupture, issues de la recherche publique française. Ils veulent aussi rendre lisible et partager les pratiques des acteurs de cet écosystème.

L’écosystème Deeptech est en pleine croissance en France

Une collaboration pertinente, qui s’inscrit dans le plan « Deeptech » de Bpifrance mis en place au début de l’année 2019. Il y a quelques semaines, Paul-François Fournier, directeur exécutif Innovation de Bpifrance, déclarait que : « si cette dernière année si particulière a rebattu de nombreuses cartes, elle a renforcé notre conviction que les technologies de rupture peuvent impacter durablement nos sociétés. Malgré une année difficile, les deeptech se sont montrées résilientes ». C’est pourquoi, pour accompagner cette tendance, le Plan Deeptech passe à la vitesse supérieure.

En 2020, ce sont plus de 200 startups qualifiées de deeptech qui ont été créées. C’est 40% de plus qu’en 2018. Une première victoire pour Bpifrance. En à peine deux ans, les investissements de Bpifrance dans les startups de la deeptech ont augmenté de 58%. L’objectif initial de 1,3 milliard d’euros d’investissement fixé pour 2023 est finalement réévalué à 2 milliards d’euros, au vu de la dynamique actuelle et de la signature de ce partenariat qui devrait aussi permettre de soutenir cette belle croissance. Il y a quelques jours, Mnemo Therapeutics, le spin-off de l’Institut Curie, a par exemple levé 75 millions d’euros.