Dans un billet de blog posté le 21 septembre 2020, Facebook a annoncé le lancement de Rights Manager for Images. Cet outil va notamment permettre aux créateurs de contenus d’avoir la mainmise sur la diffusion de leurs images, aussi bien sur Facebook que sur Instagram.

Garder un œil sur l’utilisation d’une image

Il s’agit d’une extension de Rights Manager, plateforme déjà disponible sur le Creator Studio de Facebook permettant d’identifier les contenus vidéos volés. Avec cette nouvelle version, les détenteurs des droits vont avoir l’opportunité de contrôler leur propriété intellectuelle ainsi que sa diffusion. Pour utiliser l’outil, ils n’auront qu’à télécharger un fichier CSV contenant toutes les métadonnées de l’image en question dans le Rights Manager for Images. Ce fichier est par la suite sauvegardé dans une bibliothèque de référence que l’outil exploite pour retrouver les images correspondantes sur Facebook et Instagram.

Si le Rights Manager identifie bel et bien des correspondances sur l’un des réseaux, alors le créateur a plusieurs possibilités : il peut choisir de surveiller le contenu, de bloquer sa diffusion grâce à une demande de retrait, ou de s’attribuer le copyright via un lien. Il peut également faire appliquer le droit de propriété dans une zone géographique donnée ou dans le monde entier. Interrogé par The Verge, Dave Axelgard, chef de produit et de l’expérience des créateurs chez Facebook, déclare que l’outil sera testé avec certains créateurs avant son déploiement officiel :

« Nous voulons nous assurer que nous comprenons très, très bien le cas d’utilisation de cet ensemble de partenaires de confiance avant de l’étendre parce que, comme vous pouvez l’imaginer, un outil comme celui-ci est assez sensible et assez puissant, et nous voulons nous assurer que nous avons mis en place des garde-fous pour que les gens puissent l’utiliser en toute sécurité et correctement ».

Il est en outre important de noter que Rights Manager for Images peut être appliqué à une image qui n’a pas préalablement été postée publiquement sur Facebook ou Instagram.

Comment faire pour les mèmes ?

Si le fonctionnement de l’outil paraît fluide sur Facebook, il n’est pas forcément évident sur Instagram, où les « reposts » (republications de contenus avec l’identifiant de la personne l’ayant premièrement publié en tant que crédit) sont légion. Par exemple, les droits d’auteurs sont nécessaires depuis peu pour intégrer un post Instagram sur un site Internet.

La question se pose également avec les mèmes, dont le flux de publication est incroyablement élevé, avec parfois une simple retouche par image. Dave Axelgard a ainsi précisé que Facebook était encore en train de chercher « la bonne façon d’aborder des cas d’utilisation spécifiques comme les mèmes ».