Depuis quelques mois, Apple et Google ont apporté des modifications de taille à leurs systèmes d’exploitation. Plus de contrôle sur le respect de la vie privée, moins de partage des données, bref les annonceurs doivent composer avec ces nouvelles « restrictions ».

La fin des publicités géolocalisées ?

Depuis le lancement d’iOS 13, les annonceurs ont collecté 68% de données en moins qu’auparavant, selon Location Sciences. Les utilisateurs partagent moins leurs données pour plusieurs raisons. Désormais ils sont au fait des risques que cela peut engendrer, mais Apple et Google améliorent également leurs OS pour protéger le consommateur. Un porte-parole de Google a déclaré à Fast Company que : « lorsque les utilisateurs d’Android ont la possibilité de ne pas partager leurs données de localisation avec une application, ils choisissent cette option environ dans 50% des cas ».

Même si la géolocalisation n’est pas totalement morte, de plus en plus d’utilisateurs font le choix de ne pas partager leurs données de localisation avec les applications. Désormais, les annonceurs doivent se contenter de données moins précises qui risquent de les à repenser leurs stratégies publicitaires pour les rendre moins « invasives ».

De plus en plus souvent, les données de localisation sont accessibles uniquement « pendant l’utilisation » d’une application. Comme iOS 13, Android 10 avertit les utilisateurs lorsqu’une application collecte des données de localisation à leur insu et propose une fonctionnalité pour empêcher l’application de le faire. Une prise de conscience collective est en train de s’opérer et les géants du web semblent aller dans la bonne direction pour accompagner les utilisateurs.

Un virage s’impose pour les annonceurs

Comment les professionnels du marketing vont-ils faire pour continuer de proposer des publicités toujours plus ciblées ? D’après Location Sciences, les applications et les sites web peuvent tout de même collecter des données par le biais du réseau mobile ou du Wi-Fi que vous utilisez. Pour le moment, ni iOS ni Android n’offrent de fonctionnalités pour empêcher cela.

À partir d’une adresse IP, une application tierce ne peut pas collecter autant de données que lorsqu’un utilisateur l’autorise à le suivre dans tous ses déplacements. Concrètement, cela signifie que la publicité géo-localisée pourrait mourir au profit de nouvelles méthodes de publicités, moins intrusives. Le cabinet à l’origine de cette étude précise que : « les annonceurs sont maintenant confrontés à un phénomène qui fait que les données personnelles des utilisateurs sont moins disponibles qu’auparavant. Ils devront s’y adapter pour survivre ».