Si les chauffeurs Uber, propriétaires de voitures, étaient déjà interdits d’exercer en Allemagne depuis 2015, ce n’était pas encore le cas des personnes qui ne faisaient « que » louer un véhicule. Aujourd’hui, le tribunal d’instance de Francfort vient de décider que les voitures de location d’Uber ne pourraient plus non plus circuler, mettant un point d’arrêt final aux activités d’Uber en Allemagne.

Même sentence pour les voitures de location en Allemagne

La décision est tombée ce 19 décembre. Pour le tribunal d’instance de Francfort, Uber n’a pas la licence nécessaire pour offrir des services de transport à ses passagers, en utilisant des voitures de location. Même si l’entreprise peut encore faire appel, le verdict du tribunal prend effet immédiatement. La justice allemande a estimé que le système de location de voitures, mis en place par Uber pour contrer une première loi visant à interdire les propriétaires de véhicules à prendre des passagers, était illégal. Il viole les règles de la concurrence en vigueur.

C’est simple, en Allemagne, les véhicules Uber ne peuvent plus circuler. Ce procès a eu lieu grâce à la fusion de plusieurs entreprises allemandes de taxis. Ensemble, les différentes fédérations de chauffeurs de taxis ont formé Taxi Deutschland, un collectif dont la vocation était clairement de mettre à mal Uber. Il n’y aura pas de période de transition car la justice estime qu’Uber devait s’attendre à une telle interdiction en raison d’un avertissement préalable et d’autres procédures judiciaires en cours.

Un gros coup dur pour Uber

Un porte-parole d’Uber a déclaré ceci : « nous examinerons attentivement les raisons de cette décision et prendrons ensuite les mesures nécessaires pour continuer à offrir nos services de manière fiable en Allemagne ». De son côté, Michael Oppermann, directeur général de l’Association allemande des taxis et des loueurs de voitures a prononcé ces quelques mots au nom de tous les chauffeurs de taxis : « nous nous réjouissons de cette décision car le tribunal régional de Francfort a clairement indiqué que le système Uber était illégal en Allemagne. Pour cette raison, nous demandons à Uber de cesser immédiatement ses activités ».

Selon l’arrêt rédigé par le tribunal de Francfort, les chauffeurs Uber doivent être en possession d’une autorisation appropriée pour exercer leur activité. La juge Annette Theimer a déclaré que : « à ce jour, il ne fait aucun doute qu’Uber n’a pas cette autorisation ». Voilà qui devrait relancer le débat dans d’autres pays européens, notamment en France où la colère des chauffeurs de taxis est encore palpable.