Andy Jassy, a annoncé à la conférence annuelle d’Amazon Web Services que l’entreprise lançait, en partenariat avec Verizon, un nouveau service appelé « WaveLength ». Avec ce nouveau lancement, Amazon prétend vouloir s’aligner sur le futur réseau 5G, proposant un service cloud capable d’allier ses capacités à l’edge computing, devenu indispensable pour gagner en rendement opérationnel.

Préparer le passage à la 5G

Actuellement mis à l’essai dans les mains d’une équipe de Chicago et de quelques partenaires dont NFL et Bethesda, WaveLenth devrait potentiellement pouvoir être utilisé pour des systèmes reliés aux voitures intelligentes, aux objets connectés, à la réalité augmentée et/ou virtuelle.

La plateforme devrait permettre aux développeurs de construire des applications pour les futurs appareils 5G, grâce à une « latence en millisecondes à un chiffre ». Pour rappel, plus la latence est basse, moins les périphériques mettront de temps pour communiquer entre eux : c’est l’un des énormes avantages attendus avec le déploiement de la 5G.

C’est pour cette raison qu’AWS a souhaité allier ses compétences avec des entreprises de télécommunication américaines comme Verizon, pour appréhender au mieux le passage à la 5G.

Le service cloud d’Amazon permet aux entreprises de télécharger rapidement des données, or le réseau 5G va élargir le champ des possibles. En matière de capacité de téléchargement, de vitesse de transmission des données, et d’accès à la bande passante. Toutefois, une telle infrastructure nécessite quelques ajustements pour profiter de chacun d’eux. L’un des grands principes utiles au déploiement de la 5G, est de disposer d’un de temps latence réduit pour favoriser les échanges de données.

Ainsi, pour adapter les capacités des services cloud tels qu’ils existent déjà à la rapidité offerte par la 5G, AWS a dû concocter un système qui puisse offrir un temps de latence minime. C’est là que l’Edge computing entre en jeu, et pour lequel AWS est entré en partenariat avec Verizon, chargé de mettre en place celui-ci.

Photo CEO d'AWS

Andy Jassy, CEO de AWS/ Crédit Business Insider

L’Edge computing est connu pour être plus efficace et plus économique, permettant de collecter et de traiter les données en temps réel, mais pas seulement. Ce modèle informatique, se déploie à proximité de l’emplacement physique où se situent les données à collecter et analyser, plutôt que de passer par un serveur centralisé ou sur le cloud. Il offre donc une meilleure flexibilité et permet d’avoir un temps de latence considérablement réduit. C’est d’ailleurs un principe reconnu par Rakuten, qui a choisi d’utiliser pas moins de « 4000 petits serveurs » pour déplacer les services et le trafic d’un cloud centralisé, vers des entités périphériques.

« La connectivité et la rapidité sont deux choses différentes » a expliqué le président de Verizon lors de la conférence annuelle AWS. Ce que nous sommes maintenant capable d’offrir est possible grâce à la virtualisation du réseau, ajoute-t-il.

Outre le lancement de WaveLength, AWS propose également « Local Zone », un nouveau service de cloud-computing qui rapproche les centres de données des clients. AWS est en train de mettre en place des centres de données locaux dans des grandes zones métropolitaines, à commencer par celle de Los Angeles.

Si AWS tient à montrer qu’il est prêt à adapter ses services au réseau 5G, il n’est évidemment pas le seul. Microsoft continue pour sa part de développer Azure, considéré aujourd’hui comme le n°2 du cloud computing. La firme a d’ailleurs obtenu le contrat tant convoité avec le Pentagone, qui souhaitait entamer sa modernisation numérique. Microsoft a remporté le gros lot devant AWS pour ce contrat cloud, désormais connu sous le nom de JEDI (Joint Entreprise Defense Infrastructure). Attribution difficile à digérer pour AWS, et qui, d’après Andy Jassy, n’a pas été établie équitablement, a-t-il déclaré à CNBC.