Comme l’a récemment révélé CBC News, un annonceur peut aisément publier un article en modifiant son titre. Problème : le lecteur lit un titre et l’associe automatiquement à l’URL qu’il aperçoit sous l’article. Cette pratique ouvre la porte à la désinformation, tout en utilisant la marque d’un média comme couverture. Facebook doit absolument remédier à ce problème.

CBC News alerte Facebook à l’approche des présidentielles

Lorsque vous décidez de sponsoriser une nouvelle sur Facebook, vous avez la possibilité de glisser un lien. L’URL de ce lien apparaîtra en petit sous votre publication. Vous ne le saviez peut-être pas, mais même si le titre de l’article est automatiquement rentré par Facebook, vous avez la possibilité de le modifier à votre guise. N’importe quel annonceur a la possibilité de réécrire le titre d’un article. Cette option donne clairement l’impression que le titre de votre nouvelle est le titre de l’article alors que ce n’est peut-être pas le cas.

Cette polémique soulève de nombreuses questions. Les partis politiques ou des tiers pourraient clairement abuser de cette fonctionnalité en modifiant ne serait-ce qu’un mot dans le titre d’un article. Pour Jennifer Grygiel, professeure agrégée en communication à l’Université Syracuse : « cette fonctionnalité signifie que Facebook accueille et autorise de recevoir de l’argent pour une publicité mensongère ». Pour Aleksander Essex, professeur d’informatique à la Western University : « à chaque fois que vous souhaitez réécrire l’histoire, vous avez la possibilité de le faire avec cet outil ».

Facebook promet de faire des efforts

Évidement Facebook est au courant de ce problème de longue date. Le réseau social a dit qu’il était en train de planifier des changements en vue des élections présidentielles à venir. Un porte-parole de l’entreprise a déclaré que : « nous avons un système qui permet aux éditeurs de contrôler la façon dont leurs liens apparaissent sur Facebook. Nous nous efforçons de mettre en place des mesures de protection supplémentaires d’ici la fin de l’année pour nous assurer que les annonceurs n’utilisent pas cet outil à mauvais escient ».