Dimanche, The Verge reprend le Financial Times qui a indiqué que les deux constructeurs automobiles ont conclu un accord de plusieurs centaines de millions d’euros. Une somme dérisoire pour Fiat Chrysler qui aurait pu verser près de 2 milliards d’euros à l’Union européenne. Le groupe néerlandais formé en 2014 suite au rachat de Chrysler par Fiat ne parvient pas à respecter la règle dictée par l’Union européenne. En effet, l’Europe exige une émission maximum de 95 grammes de CO2 par kilomètre, Fiat Chrysler plafonne à 123 grammes depuis 2018.

Toutefois, Tesla n’est pas blanc comme neige. Il y a quelques jours, L’Agence de Protection de l’Environnement a infligé une amende au constructeur. Celle-ci visait le laxisme concernant le traitement des déchets dangereux au sein de son entreprise californienne.

Le mois dernier, au salon de Genève, Fiat Chrysler a évoqué l’électrification de son parc automobile. Au printemps, 2018, Fiat Chrysler livrait pas moins de 62 000 véhicules à l’entreprise de voitures autonomes Waymo. Cet accord avec Tesla va permettre au groupe d’intégrer les ventes de véhicules électriques en Europe du constructeur américain, ainsi Fiat va pouvoir faire baisser son taux d’émissions et éviter la sanction de l’Union européenne. C’est malin, légal, mais pas très éthique.

Aux États-Unis, cette pratique est courante, et l’Europe autorise complètement ce rachat de quotas. De plus, les entreprises d’un même groupe peuvent s’entraider et ainsi fausser les vrais taux d’émissions. Par exemple, PSA peut totalement se servir de Citroën pour soutenir Opel.

C’est tout aussi bénéfique pour Tesla qui pourra profiter du groupe Fiat Chrysler afin de remonter la pente des mauvais résultats du début d’année.