Alors que Julien Chevalier CEO de Teester écrivait récemment que la publicité classique ne correspond plus à la génération Z mais que l’époque du « User Generated Video » est arrivée, le marché de la recommandation de contenus évolue. Dans ce secteur, il y a deux géants : Outbrain et Taboola. Des rumeurs laissaient penser que ces deux-là devaient se rapprocher. Finalement c’est un tout autre virage que vient de prendre le premier de ses deux monstres technologiques avec le rachat d’un autre acteur du secteur : Ligatus.

Ligatus est un spécialiste du marché européen, présent notamment en Allemagne, en France en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique. Il a développé deux produits à destination des annonceurs : une SSP (supply-side plateform) ainsi que des services de consulting. Il va falloir faire un choix et potentiellement écarter l’une des deux plateformes pour éviter la confusion chez les utilisateurs. Alexander Erlmeier, managing director d’Outbrain en charge de l’international admet qu’il faudra trancher : « l’ambition est de proposer la plateforme la plus aboutie possible où l’annonceur pourra tout gérer de A à Z. Pourquoi pas tenter de concurrencer Facebook avec de nouvelles fonctionnalités ? »

Concrètement, ces entreprises spécialisées dans la recommandation de contenus proposent aux éditeurs en ligne de placer au pied des articles des contenus sponsorisés contre rémunération. Oubtrain compte 700 collaborateurs. Du côté de chez Ligatus, ils sont près de 180. Alexander Erlmeier promet qu’il n’y aura pas de suppression de postes et précise que « cette opération doit nous permettre de gérer plus de revenus et d’augmenter notre base de clients. En France, les équipes resteront en place. Nous devons encore discuter des modalités logistiques mais nous voulons garder la marque Ligatus qui est très forte en Europe ».

Avec cette nouvelle acquisition, Outbrain compte accélérer son développement en Europe. Même si Outbrain est conscient qu’il est illusoire de penser que cette opération va permettre au native advertising de piquer à Facebook ne serait-ce que 10% de ses budgets, pourquoi pas espérer venir les embêter un petit peu.