Microsoft se bat pour obtenir un encadrement autour de la reconnaissance faciale. Le président de la société vient tout juste d’évoquer les différents dangers liés à la non-réglementation des outils d’intelligence artificielle et de biométrie tels que la reconnaissance faciale.

Le président de Microsoft veut alerter le gouvernement

Dans le climat actuel tourné vers une technologie inédite, il est important de faire attention aux violations de données personnelles. Le dirigeant de Microsoft souhaite alerter un maximum de personnes, selon ses dires : « Nous pensons qu’il est important que les gouvernements commencent à adopter des lois pour réglementer cette technologie en 2019. Le génie de la reconnaissance faciale, pour ainsi dire, émerge de la bouteille. Si nous n’agissons pas, nous risquons de nous réveiller dans cinq ans pour constater que les services de reconnaissance faciale se sont étendus de manière à exacerber les problèmes de société. »

Dès lors, l’entreprise Microsoft pense à mettre en place son propre « code de conduite », qui arriverait courant 2019. Fatigué par la lenteur de l’arrivée des réglementations, mais aussi par l’utilisation parfois déplorable de cette nouvelle technologie, des groupes comme AI Now (comportant des chercheurs provenants d’entreprises telles que Microsoft et Google) appellent le Gouvernement américain à réagir.

Une utilisation de cette technologie sans contrôle

La plus grande peur de ces regroupements de savants est d’observer un maniement totalement illégal de ces outils. En prenant en compte les faits arrivés en Chine, avec par exemple la mise en place de la reconnaissance faciale pour traquer les membres de la minorité musulmane Ouïghour, il est impératif que les États-Unis se décident à réglementer.

Une fois dans les mains d’une personne de pouvoir, autoritaire et extrême, la reconnaissance faciale peut devenir un outil privatif des libertés fondamentales que chaque personne sur Terre possède.

Cette technologique est d’ores et déjà utilisée aux États-Unis, par exemple, les caméras de la Maison-Blanche peuvent reconnaître un visage à près de 20 mètres. Il est important de contrôler l’usage de ces dispositifs afin de faire preuve de transparence et de respect envers la vie privée des citoyens.