L’Union Européenne devrait d’ici quelques mois proposer une nouvelle législation visant à obliger les sites à supprimer dans un délai d’une heure après signalement les contenus extrémistes, comme le rapporte The Financial Times.

Parmi les sites visés par cette future législation on retrouve Facebook, Twitter ou YouTube, plateformes sur lesquelles les contenus extrémistes et terroristes circulent beaucoup trop vite. Des sites comme YouTube sont déjà avertis face à ce genre de propos et les suppriment en général avant que les autorités ne les signalent. Le commissaire à la sécurité, Julian King n’a pas précisé le fonctionnement de cette mesure, il a cependant souligné qu’il « n’y avait pas de progrès suffisants » et a expliqué qu’il était nécessaire d’appliquer une loi, car « les Européens ne peuvent pas se permettre de relâcher leur attention et devenir complaisants » face à ce type de contenu.

Le projet de loi devrait être publié en septembre, mais avant que la proposition de loi soit votée plusieurs mois s’écouleront. Même si les géants du web ont la capacité d’automatiser ou de recruter à grande échelle davantage de modérateurs, les sites plus petits rencontreront probablement plus de difficultés à respecter les délais. En cas de non-respect du délai qui se retrouve fortement réduit passant de 24h à 1h, des amendes pourraient être infligées.

En 2016, l’Europe et quelques géants du web s’étaient associés afin de lutter contre les discours de haine à travers un code de conduite relatif aux discours haineux illégaux en ligne. Plutôt cette année, l’Allemagne a mis en place des amendes pour les plateformes ne supprimant pas les contenus haineux en moins de 24 heures.