Après une période gracieuse accordée depuis le mois d’octobre 2017, l’Allemagne sanctionne depuis le 1er janvier 2018 les plateformes sociales qui ne retirent pas les commentaires haineux en moins de 24 heures, ou sept jours pour les « cas complexes ».

La loi NetzDG (ou Netzwerkdurchsetzungsgesetz) est une loi sur les réseaux sociaux qui exige que ces derniers maintiennent une procédure pour la gestion des plaintes relatives au contenu illicite. Afin d’inciter financièrement les plateformes à protéger leurs utilisateurs, le gouvernement a annoncé des sanctions pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros.

Si un tel montant d’amende peut n’être atteint que dans des situations extrêmes, l’objectif est de pousser les réseaux sociaux à être mieux équipés contre les discours de haine. Qu’il s’agisse de moyens humains ou de moyens techniques, il n’est pas toujours facile de distinguer ce qui a sa place sur une plateforme et ce qui ne l’a pas en se passant de règles en interne. Ce qui pêche notamment chez YouTube.

L’Allemagne est un des pays les plus rigoureux sur la prise de parole sur internet et compte bien le rester. Le pays nous l’a prouvé au mois de juin en envoyant les forces de l’ordre dans 36 foyers au sein desquels des personnes étaient accusées de diffuser des publications à caractère haineux. La loi NetzDG a d’ailleurs mis la puce à l’oreille de l’UE qui a publié un communiqué allant dans ce sens peu de temps avant le vote allemand.