Les chercheurs du CSAIL, le laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du MIT, veulent concevoir des voitures autonomes capables de changer de voie comme le ferait n’importe quel conducteur. Leurs travaux autour d’un nouvel algorithme ont été présentés lors de la dernière conférence internationale sur la robotique et l’automatisation.

Comment imaginer une bonne intégration des voitures autonomes dans le flux des usagers de la route si celles-ci ne sont pas en mesure d’agir comme le ferait un conducteur en présence d’un véhicule qui roule trop lentement par exemple  ? Voici sans doute l’une des questions que se sont posées Alyssa Pierson, Daniela Rus, Sertac Karaman et Wilko Schwarting avant de démarrer leurs recherches d’après le blog du MIT . En effet, les premiers modèles de voitures autonomes, qui ont été testés, ne semblent pas vraiment à l’aise avec le concept de changement de voie sauf lorsque cela est absolument nécessaire pour éviter un accident de la route.

Au-delà de la nécessité de respecter les règles de sécurité routière, la difficulté pour mettre au point un algorithme, qui rendrait les voitures autonomes capables de changer de voie, réside dans le fait que l’analyse d’un environnement de conduite est si détaillée, que le temps passé à collecter et à assembler l’ensemble des données ne permettrait pas de prendre une décision à la volée. Plutôt que de risque que celle-ci débouche systématiquement sur la décision de ne jamais changer de voie, le MIT a mis au point une méthode de calcul performante, qui est capable de déterminer une zone tampon autour des voitures autonomes. Ainsi, il est possible d’anticiper les mouvements des autres véhicules, mais également de déterminer le style de conduite souhaité pour changer de voie.

Ce projet de voitures autonomes capables de changer de voie pourrait rapidement prendre une tournure beaucoup plus réelle, car il est en partie soutenu par Toyota Research Institute et l’Office of Naval Research.

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