Lors d’une conférence de presse la semaine dernière, le chef de police de la ville américaine d’Orlando, John Mina s’est exprimé sur l’utilisation en public de Rekognition, le système de reconnaissance faciale développé par Amazon Web Services (AWS). Le système, qui devait être testé exclusivement au sein du quartier général de la police, a été déployé sur trois caméras de sécurité publiques. Il clarifie que la police d’Orlando n’a pas pour objectif d’utiliser cette technologie pour traquer les citoyens de la ville, les immigrants, les activistes ni les personnes de couleur. Il explique que ce déploiement avait pour unique but de tester la technologie et s’assurer de son bon fonctionnement. Il appuie son propos en confirmant que le système a été paramétré pour ne reconnaître que les sept policiers qui se sont porté volontaires pour participer à cette expérimentation.

Cet incident a ravivé la polémique autour de l’utilisation de cette technologie par les autorités. Les défenseurs de la vie privée pensent que la technologie de reconnaissance faciale n’est pas optimisée et pourrait mettre des personnes innocentes en porte-à-faux. Matt Cagle, avocat de l’ACLU (L’Union américaine pour les libertés civiles), accuse Amazon de vendre des technologies qu’il juge dangereuse au gouvernement. Pour lui, le système Rekognition met les communautés de personnes de couleurs, de manifestants et d’immigrants en danger.

Mina rassure le public en énumérant les avantages de cette technologie, comme par exemple la possibilité de retrouver un suspect de meurtre ou d’harcèlement. Ranju Das, directeur du projet d’Amazon Rekognition, s’est aussi exprimé sur le sujet. Il affirme que la ville d’Orlando teste en interne deux produits d’Amazon Web Services : Amazon Rekognition Video et Amazon Kinesis Video afin d’accroître la sécurité publique.

Lancé depuis quelques temps déjà en Chine, cette technologie a déjà prouvé qu’elle était efficace. Les forces de police chinoise ont été en mesure d’arrêter un fugitif qui se trouvait dans une foule de 60 000 personnes.