En mai 2017, WhatsApp était la première application de messagerie au monde, selon le nombre d’utilisateurs actifs par mois. Mais même si les utilisateurs apprécient le service, l’app doit faire face à de nombreuses critiques. Rachetée en 2014 par Facebook, elle est d’une part acculée pour son retournement publicitaire et tout à la fois mise au pied du mur par les gouvernements qui ne cessent de critiquer le chiffrement des messages. Pour ce qui est du chiffrement, WhatsApp en explique son fonctionnement dans sa FAQ, mais pour simplifier, seul l’émetteur et le destinataire du message ont accès à un message, qui lui possède un cadenas et une clef unique. Cependant, il faut préciser que cela ne permet pas non plus d’être anonyme. Récemment, Sky News a révélé que le service aurait rejeté la demande du gouvernement UK, qui demandait l’installation d’un accès direct, ou backdoor, au service de messagerie.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement britannique s’intéresse à WhatsApp et à ses problématiques de chiffrement. En mars dernier, la ministre de l’intérieur avait jugé « totalement inacceptable » le fait que l’app refuse de collaborer avec le gouvernement et de partager ces messages. Selon la chaine de télévision, 80% des investigations sur le terrorisme ou les crimes graves seraient bloqués par le chiffrement. Malgré le refus d’installation de backdoor, qui constituerait en soi un accès total et privilégié à bon nombre de données personnelles, WhatsApp précise tout de même « Nous relevons avec attention, validons et répondons à toutes les demandes faites par les forces de l’ordre en lien avec la loi ».

Le sujet des données personnelles et des nouvelles technologies est toujours présent lors de problématiques judiciaires. L’exemple concret en est la dispute qui a éclaté entre le FBI et Apple après l’attentat de San Bernardino. La firme avait refusé de donner l’accès au FBI, si bien que ceux-ci auraient fini par débloqué l’iPhone de l’auteur de l’attentat sans passer par Apple. Mais plus largement, la question des backdoors n’est-elle pas déjà réglée par les gouvernements ?

Snowden surveillance backdoor

En 2013, Snowden rendait public des documents top secrets de la NSA, faisant état de programmes de surveillance et d’écoute. Principalement en cause, le programme de surveillance de masse PRISM. Un sujet sur lequel le quotidien britannique The Guardian affirmait suite aux révélations de Snowden que la NSA disposait (déjà) d’un accès aux données hébergées par les entreprises américaines. Dans la liste : Apple, Facebook, Google, Microsoft, et bien d’autres.

Source : The Verge