Le gouvernement japonais a accordé ce mardi une nouvelle subvention à Rapidus, entreprise japonaise spécialisée dans les semi-conducteurs. Le groupe, dont l’objectif prioritaire est de permettre au Japon de rattraper son retard dans le secteur des composants électroniques, profitera d’une enveloppe de 3,9 milliards de dollars.
Rapidus met le cap sur la recherche et le développement
Selon le ministre japonais de l’économie, Ken Saito, cette aide supplémentaire doit permettre à Rapidus d’acheter des équipements de fabrication de puces pour sa future usine basée à Hokkaido, dont les premiers essais de production sont prévus l’année prochaine. Parallèlement, ce financement sera utilisé pour les équipes de recherche & développement du consortium privé-public afin de trouver de nouveaux processus de fabrications de puces avancées.
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« Les semi-conducteurs de nouvelle génération sur lesquels Rapidus travaille constituent la technologie la plus importante qui dictera l’avenir de l’industrie et de la croissance économique japonaise », a indiqué Ken Saito à l’occasion d’une conférence de presse. Fondée en 2022 par le gouvernement japonais avec l’ambition de rivaliser avec les géants chinois, taïwanais, sud-coréens et américains des semi-conducteurs, Rapidus fait petit à petit son nid.
Initialement, un investissement de 35 milliards d’euros était prévu pour l’entité, mais finalement, Tokyo a décidé de lui accorder plusieurs coups de pouce supplémentaires. En mai et novembre 2023, le Japon lui a alloué deux subventions, pour un montant total de 6,2 milliards d’euros. Cet argent lui a permis de renforcer sa branche recherche et développement.
Outre ces financements importants, Rapidus peut également compter sur des soutiens de taille. Très rapidement, IBM a cru au potentiel de l’entreprise chinoise et a noué un partenariat dans le but de produire d’ici 2027, des puces gravées sur 2 nanomètres. En septembre dernier, c’est ASML, le spécialiste des machines de photolithographie, qui a prévu d’établir un nouveau centre de support technique sur l’île d’Hokkaido, non loin de la future usine du fabricant japonais.
Concrètement, Rapidus est le fer de lance de la stratégie japonaise consistant à redevenir le leader des semi-conducteurs. Toutefois, Tokyo ne s’appuie pas seulement sur cette entité pour atteindre son objectif. En février, TSMC, a ouvert sa première fabrique sur le sol nippon. Une installation qui a coûté 8 milliards d’euros et qui a été subventionné à plus de 40 % par le gouvernement. Dans la foulée, le géant taïwanais des semi-conducteurs a annoncé la construction d’une deuxième usine. Un projet qui, là encore, sera soutenu financièrement par Tokyo.