À l’occasion du salon LetExpo2024 qui s’est tenu en Italie, IronLev a dévoilé ce mardi 13 mars une vidéo d’un train à sustentation magnétique, également dénommé train maglev, roulant sur une voie ferrée traditionnelle. La séquence montre un prototype d’une tonne se déplaçant sur deux kilomètres, à une vitesse de 70 km/h.

« Le test réalisé par IronLev représente le premier et unique cas de lévitation magnétique sur une voie ferrée existante, sans requérir à la modification ou à l’intégration d’éléments annexes », a déclaré Massimo Bergamasco, directeur de l’Institut d’intelligence mécanique à l’École Sant’Anna de Pise.

Le prochain objectif d’IronLev est d’atteindre les 200 km/h avec un train de 20 tonnes. L’entreprise italienne commercialise déjà sa technologie pour déplacer des ascenseurs, mais aussi des fenêtres et des charges dans l’industrie.

Les trains à sustentation magnétique utilisent les forces magnétiques pour se déplacer et n’ont donc pas en contact avec les rails. La technologie pourrait ainsi se qualifier de train volant. Son atout vient de la suppression de la résistance au roulement, ce qui permet d’augmenter la vitesse et de réduire la consommation énergétique.

IronLev n’est pas la seule entreprise à s’intéresser aux trains maglev. La Chine utilise cette technologie depuis une vingtaine d’années. En 2021, elle avait dévoilé un train à lévitation magnétique pouvant atteindre 600 km/h. Une prouesse de vitesse qui reste inférieure à celle de l’Hyperloop qui peut grimper à 1 000 km /h. La SNCF a également signé un accord de coopération avec une start-up polonaise spécialisée dans ce domaine. Au Japon, où l’on peut voyager dans le Shinkansen, un autre train maglev devrait relier Tokyo et Nagoya, situées à 246 km, en 40 minutes, d’ici 2027.

Toutefois, ces innovations restent confrontées à des défis : des coûts élevés et l’incompatibilité avec les voies existantes. Pour ce dernier point, la solution serait donc trouvée en Italie.