L’intelligence artificielle (IA) séduit aussi en France. Capgemini, spécialiste des services informatiques, a dévoilé, ce 28 juillet, ses résultats financiers de son premier trimestre 2023. Le groupe français en a profité pour annoncer, un investissement de deux milliards d’euros, jusqu’en 2026, dans l’IA générative.

Plus forte baisse en Bourse pour Capgemini

Dans un communiqué, Capgemini a annoncé un bénéfice net en progression de 20 % à 809 millions d’euros par rapport à la même période l’année dernière. Ce premier trimestre solide est dû à une hausse du chiffre d’affaires de l’entreprise de 7 %, en passant de 10,6 milliards d’euros à 11,4 milliards d’euros. « Le Groupe a encore une fois réalisé une performance solide au premier semestre. (…) Ces résultats nous placent parmi les leaders de notre secteur. » s’est félicité, dans un communiqué, Aiman Ezzat, PDG de Capgemini.

Pour conserver sa place de numéro 1, le groupe français a décidé de miser sur l’IA générative. « Grâce à un positionnement stratégique fort, nous continuons à gagner des parts de marché en accompagnant nos clients dans leur transition vers une économie numérique et durable. Je suis convaincu que cette technologie jouera un rôle majeur dans cette transition. » a avancé Aiman Ezzat.

Sur ses deux milliards d’euros d’investissements, une partie sera consacrée à la formation de ses salariés et au recrutement de spécialistes du domaine. Les effectifs des départements Data et IA à Capgemini devraient doubler pour atteindre 60 000 personnes d’ici 2025. « L’intelligence artificielle est l’un de nos vecteurs de croissance. Nous voulons doubler nos ventes dans ce domaine et devenir l’un des leaders dans les applications industrielles d’ici trois ans. » a déclaré le PDG du groupe.

Capgemini ne développera pas des grands modèles de langage comme ChatGPT d’OpenAI ou Llama de Meta. Le géant informatique devrait aider les entreprises à intégrer, customiser et sécuriser les agents conversationnels à leur service. Pour s’assurer de la sécurité des données entre les modèles et les infrastructures des clients, le français travaillera avec deux partenaires : Google Cloud et Microsoft Azure.

Ces annonces n’ont pas été suffisantes pour convaincre les investisseurs. La valeur des actions de l’entreprise a chuté de presque 7%, soit la plus forte baisse depuis trois ans. En cause, le ralentissement des ventes en Amérique du Nord après le report des projets de numérisation des clients notamment du secteur des banques, des services de télécommunications et de la grande distribution.