Le remplacement de l’Homme par la technologie est l’une des craintes qui remonte le plus souvent, notamment lorsqu’il s’agit d’aborder le sujet de la robotique. Pourtant, il reste du chemin à faire avant que robots atteignent un niveau d’intelligence semblable. Pour le moment, des entreprises de l’industrie se focalisent sur le développement de machines capables d’épauler les travailleurs sur des tâches pénibles, dangereuses voire inaccessibles.
Réaliser des tâches inaccessibles
« La robotique, c’est plus un outil qu’un remplacement de l’être humain, en tout ce n’est pas ce que je souhaite », raconte Matthieu Debayle, responsable business développement pour Acwa Robotics, à Siècle Digital. L’entreprise basée à Aix-en-Provence conçoit un robot, le Clean Water Pathinder, dont la mission est d’analyser les réseaux d’eau pour les cartographier et en faire l’état des lieux. Une mission impossible pour l’Homme.
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Photographie : Antoine Messina / Siècle Digital.
Dans ce cas d’usage, l’automate vient compléter le travail des employés en produisant un jumeau numérique qui leur permet de repérer les endroits où se trouvent des fuites, de la corrosion, etc. Si Matthieu Debayle précise que le Clean Water Pathinder est entièrement autonome, à la fois en termes de batterie et de navigation, il possède tout de même un dispositif d’urgence pour le récupérer dans les canalisations en cas de besoin. Un moyen de garder une part de contrôle humain sur la technologie.
Soulager les tâches industrielles
De son côté, Nimble One a décidé de laisser le choix à ses clients sur le contrôle de ses robots. Le Aru peut être commandé à distance ou laissé en totale autonomie. Ce dernier a vocation à être principalement utilisé dans les tâches industrielles qui peuvent représenter un danger pour les ouvriers.

Photographie : Antoine Messina / Siècle Digital.
« L’humain ne peut pas travailler dans des environnements dangereux », confiait la start-up à Siècle Digital, citant l’exemple de tuyauteries d’eaux usées dans lesquelles il est préférable de ne pas envoyer d’hommes. Modulable, le robot peut s’adapter à tout type de situation comme l’installation de roues pour accéder à des terrains accidentés.
Le robot comme moyen de valoriser les métiers
Pour Innow Robotics, les machines robotiques « permettent de valoriser des métiers qui ne le sont pas forcément ». Alain Godot, président et fondateur, donne à Siècle Digital l’exemple d’un agent de sécurité qui se transforme « en gardien des données récoltées par le robot ». De quoi offrir une nouvelle valeur ajoutée à des professions souvent laissées de côté.

Photographie : Innow Robotics.
Les différents appareils du groupe recueillent des images, de la vidéo, et d’autres analyses complémentaires sur des zones sinistrées pour « ne pas exposer les opérateurs et réduire la pénibilité des tâches ou de l’environnement de travail ». Surtout utilisés dans les centrales nucléaires, ceux-ci peuvent être transposés dans tous les endroits régis par des contraintes réglementaires.