Amazon a annoncé, mercredi 1er septembre, son intention d’embaucher plusieurs milliers de personnes à travers le monde. L’objectif est d’être mieux armée pour répondre à une demande croissante sur divers secteurs, tout en lançant de nouveaux projets. Afin de pourvoir autant de postes, le géant du numérique mise sur l’Amazon Career Day, qui débutera le 16 septembre.

55 000, c’est le nombre exact de postes que va ouvrir Amazon lors de sa prochaine campagne de recrutement. Andy Jassy, son nouveau PDG depuis le mois de juillet, en a fait l’annonce auprès de plusieurs médias dont Reuters. Concrètement, les secteurs concernés vont des ressources humaines, à la robotique, en passant par le marketing.

Amazon recrutera principalement aux États-Unis

55 000 personnes, cela revient à un peu plus d’un tiers des effectifs de Google, et près de la totalité de ceux de Facebook. Parmi ces milliers d’offres d’emploi, 40 000 sont destinées aux États-Unis, 15 000 à l’Europe et à l’Asie, seulement 450 en France. « La grande majorité de tous ces postes sont des créations d’emplois », a affirmé à l’AFP un porte-parole d’Amazon. Certains sont toutefois des remplacements. La plupart de ces nouveaux emplois aux États-Unis sont destinés aux entrepôts et aux livraisons.

Dans l’Hexagone, les 450 embauches concernent essentiellement des responsables des opérations logistiques et des préparateurs de commandes. Le but étant d’avoir assez d’employés au sein du nouveau centre de distribution, à Metz, ouvert depuis le mois d’août 2021. L’entreprise américaine estime que d’ici la fin 2021, elle aura créé environ 3 000 emplois en CDI en France. Cela explique pourquoi un certain nombre de nouveaux emplois concernent aussi les ressources humaines.

Pour réussir à trouver autant de personnes, le géant du numérique a décidé d’organiser l’Amazon Career Day, un événement autour de l’emploi. Il aura lieu dans 9 pays, dont la France (avec 400 sessions de coaching professionnel proposées), le 16 septembre. Une manifestation mondiale cette année, car l’entreprise s’est aperçue qu’il y avait eu plus de 22 000 connexions depuis l’Inde, lors de l’édition de l’an dernier.

Un salaire parfois supérieur à la moyenne

Andy Jassy estime que cette foire à l’embauche est devenue nécessaire car depuis le début de la pandémie, « il y a tellement de gens qui pensent à des emplois différents et nouveaux ». « Nous souhaitons continuer d’offrir à nos collaborateurs un cadre idéal pour entreprendre une carrière à long terme. Avec le Career Day, notre objectif est d’apporter aux candidats intéressés le soutien nécessaire pour se former à de nouvelles compétences ou réinventer leur carrière, que ce soit chez Amazon ou ailleurs », a-t-il expliqué dans un communiqué.

Pour vanter l’attractivité du groupe, le PDG a également déclaré qu’Amazon était « très compétitif sur la rémunération ». Le groupe a en effet fixé un salaire minimum aux États-Unis de 15 dollars, allant jusqu’à un « salaire de départ de 17 dollars de l’heure » dans certains États. Le salaire minimum aux États-Unis étant de 7,25 dollars.

Preuve de sa bonne santé, l’entreprise américaine aurait atteint les 380 milliards de dollars de ventes nettes en 2020. Ce montant équivaut à une hausse de 38% de chiffre d’affaires par rapport à 2019. Également, fin 2020, l’entreprise disait compter 1,3 million de salariés dans le monde.

Avec toutes ces embauches, la firme veut notamment renforcer sa puissance et ses capacités dans le cloud, le commerce en ligne, et la publicité.

Des employés d'Amazon travaillent dans un entrepôt.

Amazon compte recruter 55 000 personnes dans le monde, principalement pour ses entrepôts. Image : Amazon

Une demande qui explose

Cette politique de recrutement est justifiée à plus d’un titre. Tout d’abord, les commandes en ligne ainsi que les livraisons à domicile ont été dopées par la crise sanitaire. Si les confinements successifs ont aidé, cette croissance vient aussi de l’épargne importante constituée par les ménages. Ne pouvant pas partir en vacances ni sortir, certains ont ainsi pu économiser beaucoup d’argent.

Cet argent a alors été dépensé dans des achats en ligne, souvent sur Amazon. Pour faire face à cette demande en hausse, Amazon affirme avoir recruté environ 450 000 personnes aux États-Unis depuis le début de la pandémie.

Ce tsunami d’embauche est aussi justifié par le projet Kuiper. Lancé en 2019, il s’agit pour Amazon de lancer une constellation de 3 236 satellites en orbite terrestre. Le but est d’améliorer la connectivité internet dans les zones rurales et les régions mal desservies dans le monde entier, en commençant par l’Amérique du Nord. Une stratégie et surtout un projet qui font inévitablement penser à celui de l’entreprise SpaceX d’Elon Musk, Star Link.

Pour atteindre ses objectifs dans ce domaine et d’autres plus historiques, Amazon a besoin de recruter massivement.