La société de paiements Stripe, a annoncé dimanche avoir levé 600 millions de dollars (500 millions d’euros). Désormais valorisée à 95 milliards de dollars (80 milliards d’euros), elle devient la plus grosse licorne américaine devant SpaceX (74 milliards de dollars) et Instacart (39 milliards de dollars). Dans le monde, seule ByteDance la devance, avec une valorisation à 140 milliards de dollars.

Fondée en 2010, Stripe facilite les paiements en ligne de nombreuses entreprises en leur proposant une suite d’outils simplifiant les transactions bancaires (acceptation des paiements, gestion des flux de trésorerie, gestion de la fraude…). Avec l’augmentation continue des achats en ligne boostés depuis un an par la pandémie, il n’est pas étonnant de voir cette société se développer aussi vite avec des clients spécialisés dans l’e-commerce comme Amazon, Shopify, ou encore Deliveroo, pour ne citer qu’elles. Lors de son précédent tour de table en avril dernier, John Collison le président de Stripe avait déclaré : « Des gens qui n’ont jamais imaginé utiliser Internet pour consulter un médecin ou acheter des produits alimentaires le font maintenant par nécessité ».

Cet argent frais devrait permettre à la société de développer ses activités en Europe, la région représentant 31 des 42 pays où elle a des clients aujourd’hui. « Que ce soit dans la fintech, la mobilité, le commerce de détail ou le SaaS, l’opportunité de croissance pour l’économie numérique européenne est immense », a affirmé John Collison. La société souhaite également investir dans le développement d’outils à destination des grands comptes (elle possède parmi ses clients 50 entreprises qui traitent plus d’un milliard de dollars par an), ainsi que dans l’augmentation de ses effectifs, notamment dans les équipes de relation client.

Cette nouvelle valorisation laisse penser qu’une introduction en bourse pourrait bientôt suivre, bien que Stripe n’en ait pas fait mention et qu’elle n’a jusqu’à présent jamais souhaité dévoiler son nombre d’utilisateurs, ses revenus ou ses bénéfices. Affaire à suivre…