Quels sont les prochaines menaces auxquelles l’humanité et nos gouvernements devront faire face après la pandémie de COVID-19 ? Dans un entretien accordé à Derek Muller pour la chaîne YouTube Veritasium, Bill Gates donne son avis. L’ancien patron de Microsoft, qui avait averti par le passé sur le manque de préparation des États à une nouvelle pandémie majeure explique que nous sommes vulnérables à deux nouvelles menaces, l’une est inévitable et attendue, l’autre l’est un peu moins.

« La première est le changement climatique. Chaque année, le nombre de morts pourrait être encore plus important que celui que nous observons dans cette pandémie », explique Bill Gates. « [La seconde] (…) est le bioterrorisme, le fait que quelqu’un qui souhaite causer des dégâts pourrait créer un virus. Cela signifie que le risque de se heurter à ce genre de situation de pandémie ne se limite pas aux épidémies d’origine naturelle, comme celle que nous traversons actuellement », poursuit l’intéressé, dont les propos sont relayés par CNBC.

Bill Gates souvent au point sur ses prédiction

Comme le rappelle le média américain, le milliardaire (qui se consacre désormais à ses activités philanthropiques aux côtés de son épouse Melinda Gates) avait vu juste dès 2014 sur le manque de préparation des gouvernements à une pandémie. « Le monde dans son ensemble n’est pas préparé aux épidémies. Nous avons eu des frayeurs avec la grippe qui nous ont amenés à faire quelques petites choses, mais pas assez », avait-il déclaré dans une interview accordée au Wall Street Journal il y a plus de 6 ans. « Si cette chose avait été deux fois plus contagieuse, nous aurions eu beaucoup de problèmes. Il y a des agents qui ont une réelle chance d’apparaître dans les prochaines décennies, et qui sont bien plus contagieux que cela. Qu’est-ce qui empêcherait l’apparition d’une forme de SRAS ».

Des prédictions d’une grande justesse renouvelées en 2015 à l’occasion d’une conférence Ted Talk au nom explicite : « La prochaine épidémie ? Nous ne sommes pas prêts ». L’intéressait estimait alors que l’apparition d’un virus infectieux résultant à une pandémie était un risque bien plus important qu’une guerre nucléaire.

Bill Gates estime néanmoins que les autorités devraient avoir tiré leçon de la crise actuelle. Avec une meilleure préparation « le nombre de décès (…) devrait être le dixième de ce que nous voyons ici », a-t-il néanmoins estimé.