Dans un communiqué daté du 22 décembre 2020, il est stipulé que des chercheurs ont réalisé des tests afin d’éliminer le carburant polluant, notamment des avions, pour de la remplacer par un autre à base de CO2. Il est vrai que les carburants utilisés pour le transport ont changé au fil du temps pour être plus écologiques et moins polluants. Le fait que les chercheurs travaillent encore sur des solutions plus écologiques signifie que le combat n’est pas encore fini et il est loin de l’être.

Une preuve de concept pour un nouveau carburéacteur

Tout d’abord, il faut dire que le carburant des avions est créé à partir de kérosène. Bien qu’il ait évolué, il est encore polluant et loin d’être écologique. Prenons le cas d’un aller-retour Paris/Sydney, l’avion réalisera près de 33 900 km et rejettera près de 6,65 tonnes de CO2 par passager. Pour compenser cette propagation de CO2, il faut planter l’équivalent de 18 arbres (à multiplier par le nombre de passagers). Néanmoins des chercheurs de l’Université d’Oxford ont réalisé un carburéacteur à partir de CO2. Finalement, pourra-t-on moins polluer d’ici une dizaine d’années ?

Pour commencer, les chercheurs ont modifié les capacités ainsi que le fonctionnement d’un réacteur en se basant sur la méthode de combustion organique (OCM). En outre, en ajoutant de la chaleur (350 degrés Celsius) à l’acide citrique, à l’hydrogène et un catalyseur de réduction du fer, de manganèse et de potassium, au dioxyde de carbone, les chercheurs ont pu réaliser un carburant liquide fonctionnel. De toute évidence, cela permettra également d’absorber le CO2 rejeté par d’autres véhicules, usines, etc. D’autant plus que le CO2 est le gaz à effet de serre le plus présent dans l’atmosphère.

Il ne faut pas oublier que ces tests ont été réalisés sur un tout petit réacteur qui est entreposé dans un laboratoire. L’adapter aux avions long-courriers permettra de réduire significativement l’impact carbone des compagnies aériennes.

Vers un avenir climatique plus vert

À l’heure actuelle, cette solution semble prometteuse. Or, les compagnies aériennes ont déjà fait un travail sur les carburants utilisés. Prenons le cas du carburant aviation durable (SAF), il est réalisé à partir de matériaux renouvelables, tels que les déchets de biomasse ou les restes de nourriture. Ce « Bio-carburant » possède un taux de carbone très faible. Il est donc moins polluant et respecte plus l’environnement. En parallèle, les compagnies aériennes n’hésitent pas à suivre le travail des chercheurs et de collaborer avec. En 2018, près de 1 514 164 litres de SAF ont été livrés pour différents types de trajets, c’est ainsi qu’ils ont pu éviter le rejet de 100 tonnes de CO2. Un résultat qui est encourageant pour l’avenir de ce type de carburant, même s’il est encore trop faible.

À côté de ça, Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, a promis que vers 2035, trois concepts d’avions neutres en carbone verraient le jour. Le premier est un avion serait à base d’hydrogène qui permettrait d’alimenter les piles à combustible qui génèrent de l’électricité. Celui-ci permettrait de réaliser vol moyen-courrier soit 3 500 km environ. Un second prototype serait quant à lui pour des trajets beaucoup plus courts avec une centaine de passagers. Ce dernier fonctionnerait grâce à des hélices. Le troisième concept entraine un changement complet de la structure d’un avion classique et oblige à une étude plus approfondie sur les capacités de stockage de l’hydrogène et de la propulsion.

Voilà donc de bien belles promesses pour un secteur souvent pointé du doigt par l’opinion publique. Entre les conceptions innovantes d’avions, et la création de carburéacteurs écologiques, partir en vacances pourrait s’avérer plus respectueux de l’environnement, mais peut-être aussi plus onéreux.