Le 31 mai 2020, les détails sur Motion2Vec ont été publiés sur arXiv. Grâce à la collaboration entre Intel et l’université de Californie à Berkeley, ce robot peut imiter les mouvements de suture chirurgicale à partir de vidéos qu’il a regardé.

Motion2Vec : un robot pour aider les chirurgiens

Les opérations chirurgicales ne sont jamais simples. Certaines pratiques peuvent en effet durer des heures et fatiguer les médecins. C’est pourquoi les efforts des chercheurs ont été concentrés dans la robotique. À l’avenir, les robots pourraient combler certaines tâches et diminuer la charge travail des êtres humains.

Motion2Vec est formé par apprentissage semi-supervisé. Parmi les tâches du Motion2Vec, on compte la suture, le passage d’aiguilles, l’insertion d’aiguilles et la réalisation de nœuds. Les chercheurs ont programmé ce robot grâce à des vidéos d’entraînement et à de véritables opérations chirurgicales. À titre de test, le programme a été installé sur un robot Da Vinci à deux bras passant une aiguille à travers un tissu dans un laboratoire.

Les résultats sont globalement satisfaisants, avec un taux de réussite de 85,5%. Malgré tout, les chercheurs assurent pouvoir remédier aux lacunes, notamment le décalage récurent d’un point à suturer.

Motion2Vec : une technologie disponible dans plusieurs années

Finalement, il s’agit plus d’un programme que d’un robot. Malgré l’enthousiasme des chercheurs, la technologie reste perfectible. Ainsi, on ne pourra pas voir ce genre de robot avant quelques années. Toutefois, le responsable de l’équipe de l’UC Berkeley, Dr Ajay Tanwani, affirme qu’une fois opérationnelle, l’IA permettra d’avoir des robots très similaires aux véhicules hybrides actuels. Évidemment, le personnel humain ne sera pas remplacé. Ces machines se chargeront uniquement des tâches basiques, répétitives et incongrues.

Cette révolution promet aux professionnels de la santé une diminution substantielle de leur charge de travail. En revanche, des tests réguliers seront nécessaires pour pousser les robots jusqu’à leurs derniers retranchements. Ainsi, on pourra leur confier les tâches les moins dangereuses et laisser aux médecins le soin de s’attaquer aux cas les plus délicats.