Facebook, Google, Twitter et d’autres ont pris en octobre 2018 des engagements contre la désinformation dans le cadre d’un code de bonnes pratiques. Deux études ont été publiées la semaine du 4 mai sur l’application de ce code. Elles soulignent des efforts, mais demandent un approfondissement dudit code.

Un code pour limiter la désinformation sur internet

Après plusieurs crises sur la propagation d’infox (fake news en bon français), notamment le scandale Cambridge Analytica, 13 entreprises, parmi lesquelles Facebook, Alphabet, maison mère de Google et Twitter, ont signé un Code de pratique contre la désinformation en octobre 2018. Ce choix visait à mettre en place une autorégulation de la désinformation sans passer par la voie législative.

Une évaluation a été menée sur l’efficacité de ce code sur sa première année d’existence, entre octobre 2018 et octobre 2019. Réalisée par le cabinet indépendant Valdani, Vicari and Associates, ils ont analysé les conditions de service et outils spécifiques mis en place pour tenir les engagements pris contre la désinformation.

En parallèle une étude similaire a été menée par le groupe des régulateurs européens des médias audiovisuels (ERGA) rapporte le CSA. Les deux travaux soulignent un effort notable des différentes plateformes évaluées contre la désinformation. Elles estiment cependant qu’il existe de sérieux axes de progression.

La mise en œuvre du code manquerait d’uniformité et il manquerait lui-même de clarté. Ceci pouvant expliquer cela. Le manque d’obligations ou de sanctions ont également été pointé du doigt comme une faiblesse d’un système basé sur la seule autorégulation. Par ailleurs le code pourrait être élargie à des plateformes non-signataires.

C’est désormais à la Commission européenne de prendre des décisions

Les deux études proposent en conséquence de maintenir le code, mais de l’améliorer. Siada El Ramly, directrice de l’EDiMA, le lobby des entreprises technologiques auprès de l’Union européenne, a déclaré à Reuters que « Les résultats du code de bonne pratique ont montré qu’il s’agit d’un moyen efficace pour lutter contre la diffusion de la désinformation et des fausses nouvelles en ligne ».

Les recommandations des études ont été transmises à la Commission européenne. Elle doit les étudier a son tour avant d’envisager la mise en place de dispositions plus contraignantes.