L’application chinoise TikTok, filiale du géant numérique ByteDance, ne cesse d’évoluer dans le monde entier. Pour, sinon concurrencer cette application, du moins prendre part au marché de manière significative, Google semble vouloir racheter Firework, une application similaire à TikTok.

Prendre part au marché de partage de vidéos sur mobile

D’après le Wall Street Journal, la firme de Mountain View n’est pas la seule en course, Weibo, équivalent de Twitter en Chine, aurait également fait part de son intérêt. Cependant les discussions ne semblent pas être allées aussi loin qu’avec Google.

Si le géant numérique américain est prêt à racheter Firework, ou prompt à engager un partenariat, les choses ne sont pas encore bien définies. L’application gratuite de partage de vidéos serait évaluée à une centaine de millions de dollars.

Concurrencer TikTok semble compliqué, rien ne dit que Google souhaite forcément évoluer sur le même terrain. Si Firework est une jeune start-up californienne en plein essor qui fonctionne sur le même principe que Tik-Tok, celle-ci ne cible pas tout à fait le même public.

Proposant un partage de de vidéos d’environ 30 secondes, Firework s’adresse directement aux créateurs et à ses partenaires. Avec sa technologie appelée « reveal videos », Firework permet à ses utilisateurs d’utiliser le plan vertical, comme le plan horizontal dans une même vidéo. Un bon moyen d’après les représentants de Firework de laisser plus de place à la créativité, et permettre d’élargir les schémas narratifs.

Si TikTok s’adresse plutôt aux adolescents, Firework semble davantage s’adresser à un public souhaitant monter des vidéos de présentation un peu plus professionnelles, facile à diffuser sur des plateformes comme Youtube et Vimeo, expliquait en début d’année l’un des dirigeants de Firework, Cory Grenier, anciennement chez Snapchat.

Snapchat et TikTok privilégient la vidéo verticale, tandis qu’il est en effet nécessaire de pouvoir disposer du format horizontal pour des vidéos publicitaires ou artistiques par exemple. À noter que les autres dirigeants de Firework travaillaient auparavant pour LinkedIn et JPMorgan (holding financière), il n’est donc pas étonnant que leur application s’adresse davantage au monde professionnel, ou à un public qui souhaite découvrir des contenus divertissants un peu plus qualitatifs.

« Firework est l’avenir de la télévision sociale sur mobile » est-il d’ailleurs précisé sur le site de l’application, qui prétend également proposer des vidéos « immersives et interactives » conçues en fonction du style « unique » de leur créateur. L’équipe de communication s’applique donc à donner une valeur artistique à la technologie employée par l’application, ciblant ainsi un public un peu plus aguerri, et certainement plus âgé que celui de TikTok.

De quoi permettre à Google de s’imposer sur le marché du partage de vidéos. Si la firme souhaite réellement concurrencer TikTok et ses 500 millions d’utilisateurs, dont la plupart sont des adolescents, il va sans doute lui falloir partir à la conquête d’une nouvelle tranche d’âge, plus difficile à séduire, mais plus fidèle sur le long terme.

Il semblerait donc, que Google ne désespère pas de pouvoir prendre part aux réseaux sociaux, après l’échec notamment de Google +, lancé en 2011 et fermé en 2018, sans jamais avoir réussi à faire décoller son nombre d’utilisateurs.