Le Coxsackie A, est la souche d’un virus du rhume qui pourrait aider à vaincre le développement de certaines tumeurs. Des scientifiques ont prouvé qu’en injectant directement le virus dans la tumeur, il pouvait entraîner une destruction des cellules cancéreuses, sans affecter les cellules saines. Cette technique pourrait révolutionner la lutte contre le cancer.

Des tests réalisés sur le cancer de la vessie

Une quinzaine de patients, touchés par un cancer de la vessie ont fait l’objet d’une nouvelle expérimentation. Le virus Coxsackie A leur a été injecté directement dans la vessie. En se répliquant à l’intérieur des cellules cancéreuses, les chercheurs ont découvert que ce virus avait provoqué la mort massive des cellules. Ce n’est pas tout : le virus est d’autant plus intéressant, qu’il est sélectif. Concrètement, il ne cible que les cellules tumorales et n’abîme pas les cellules saines.

Hardev Pandha, professeur d’oncologie à l’université de Surrey, et à l’origine de cette expérimentation, précise que : « chez l’un des patients, toutes les traces de la maladie ont disparu après seulement une semaine de traitement ». Le virus a réussi a créé une « zone chaude », une sorte d’inflammation locale qui est capable d’entraîner les cellules immunitaires pour qu’elles s’attaquent aux cellules cancéreuses.

Une approche oncolytique prometteuse

Pierre Cordelier, responsable de l’étude et directeur de recherche au Centre de recherche en cancérologie de l’Oncopôle de Toulouse explique que : « cette approche oncolytique est étudiée depuis longtemps pour une raison simple : alors qu’une cellule saine lutte efficacement contre la réplication d’un virus, une cellule cancéreuse est beaucoup plus vulnérable. Le processus de cancérisation fait sauter des verrous protecteurs, facilitant l’entrée et la réplication des virus dans ces cellules malades ».

D’autres scientifiques travaillent sur des techniques pour vaincre le cancer. C’est le cas de chimistes de l’Université de Harvard, qui ont récemment trouvé un moyen de fabriquer de l’halichondrine, une molécule aux propriétés anticancer, qui semble prometteuse. Peut-être que cette découverte sera combinée aux nanoparticules créées par des chercheurs italiens pour cibler et tuer des cellules cancéreuses, qui sait.