L’United States Cyber Command est l’un des 10 commandements américains. Il est dédié à la sécurité de l’information depuis son lancement le 21 mai 2010. Au-delà de l’information, il se prête aussi à quelques ‘expériences’ dangereuse, comme l’a rapporté le New York Times. En effet, l’US Cyber Command aurait effectué de nombreuses intrusions dans le réseau électrique russe pendant plusieurs mois. Un comportement destiné à avertir la Russie que les États-Unis seraient capables de représailles fortes en cas d’attaque ou de cyberattaque.

Il semblerait que les réseaux électriques soient les nouvelles cibles des gouvernements lorsqu’il s’agit de cibler des infrastructures, et menacer d’autres pays. En 2016, l’Ukraine était le premier pays à faire les frais de cette attaque d’un nouveau genre. Ensuite, pendant de longs mois, les États-Unis ont été la cible d’un groupe de hackers baptisé Dragonfly 2.0. Un rapport commun du FBI et de la Sécurité Intérieure rendu en mars 2018, accusait directement la Russie, surtout que d’autres infrastructures stratégiques étaient ciblées (traitement des eaux, routes, transports en commun…).

Les États-Unis n’ont donc pas perdu de temps pour rendre la monnaie de leur pièce aux russes. Œil pour œil, voire pire, l’US Cyber Command aurait même implanté des malwares dans le réseau électrique russe. Des pratiques « à une échelle que nous n’avions jamais envisagée il y a quelques années, » a déclaré un responsable au Times. D’ailleurs, il semblerait que les approches des USA sur le réseau russe remonteraient à 2012.

L’idée derrière tout cela, c’est d’être capable de lancer des représailles en cas d’attaques russes, ou si les tensions se renforcent. S’il n’est pas expliqué quelles actions pourraient être lancées, le Times souligne que l’United States Cyber Command peut obtenir une autorisation directe du Secrétaire à la Défense, sans même passer par le président Trump.

Nous entrons peu à peu dans une ère où les bombes n’auront plus leur place dans les conflits entre les grands pays de ce monde. Tout se passera dans l’ombre, par écran interposé. Un danger persistant qui surprendra bien des citoyens lorsqu’une attaque sera véritablement lancée.