Dans un article de blog, le géant du e-commerce Amazon a annoncé qu’un nouveau salaire minimum fixé à 15 dollars de l’heure allait entrer en vigueur à compter du 1er novembre, aux États-Unis. Cette hausse va concerner « tous les employés à temps plein, à temps partiel, temporaires (y compris ceux embauchés par des agences) et saisonniers », ainsi que ceux travaillant dans les filiales de l’entreprise comme par exemple Whole Foods, que la société de Jeff Bezos a acheté en 2017 pour plus de 13 milliards de dollars.


Jeff Bezos explique ainsi « nous avons écouté les critiques, réfléchi à ce que nous voulions faire et vers quoi nous voulions nous diriger. Nous sommes ravis de ce changement et encourageons nos concurrents et d’autres grands employeurs à nous rejoindre. » Cette décision est importante et souligne un engagement plus profond de la firme américaine qui va « travailler pour obtenir le soutien du Congrès pour une augmentation du salaire minimum fédéral. » Le Vice-Président d’Amazon Global Corporate Affairs explique « le taux actuel de 7,25$ a été fixé, il y a près de 10 ans. Nous avons l’intention de préconiser une augmentation du salaire minimum qui aura des répercussions profondes sur la vie de dizaines de millions de personnes et de famille partout dans le pays. »

Amazon précise également que les 15 dollars seront un minimum, qui ne nécessite pas que les employés atteignent des objectifs précis et ajoute que « tous les employés d’Amazon travaillant dans le domaine des opérations et du service client verront leur salaire augmenter, y compris ceux qui gagnent déjà 15 dollars. » De plus, les employés continueront à bénéficier des avantages d’Amazon comme des soins de santé complets ou encore le pré-paiement des frais de scolarité aux employés pour des cours dans des domaines à forte demande.

Cette décision fait écho aux évènements survenus tout au long de l’année chez Amazon, comme de nombreux mouvements de grèves de la part des employés notamment durant les Amazon Prime Day afin de dénoncer la pénibilité du travail ou encore la révélation d’un brevet déposé par la société dont le but était de mettre les employés en cage ainsi que les révélations sur l’un des sous-traitants d’Amazon qui viole les conditions de travail.

Amazon souhaite ainsi montrer patte blanche. L’entreprise a d’ailleurs sur les réseaux sociaux engagé plusieurs employés afin qu’ils décrivent leurs bonnes conditions de travail et répondent aux diverses critiques.