Après une première accusation en 2015, Qualcomm est à nouveau dans le collimateur des régulateurs de l’UE. Selon les autorités antitrust européennes, le premier fabricant mondial de puces électroniques aurait une nouvelle fois enfreint la loi en vendant des chipsets à un prix inférieur à leur coût de revient.

D’après l’agence Reuters, la Commission européenne a déclaré à ce sujet : « La communication des griefs supplémentaires, qui nous ont été adressés aujourd’hui, se concentre sur certains éléments du critère prix/coût ». Cela devrait permettre d’évaluer plus aisément et dans quelle mesure les chipsets UMTS ont été vendus par Qualcomm à des prix inférieurs à leur coût de revient pour écraser la concurrence. Si les faits sont avérés, Qualcomm risque une lourde sanction.

Il y a 3 ans environ, la firme américaine avait été accusée d’avoir abusé de son pouvoir de marché. L’objectif principal de la manœuvre illicite, qui aurait eu lieu entre 2009 et 2011, consistait à perturber la progression sur le marché d’Icera, l’un de ses concurrents. Alertée par des rumeurs persistantes, la direction de celui-ci avait fini par porter l’affaire en justice. Résultat, Qualcomm s’est tout bonnement retrouvé dans le collimateur des régulateurs de l’UE. Avec ce nouveau rebondissement, la société US pourrait se voir définitivement condamnée à verser une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires mondial.

Après une première sanction record, matérialisée par une amende de 997 millions d’euros (1,2 milliard de dollars) en janvier dernier, pour avoir payé Apple afin que s’assurer de l’utilisation exclusive de ses puces, et donc d’évincer son rival Intel Corp, le fait de se retrouver à nouveau dans le collimateur des régulateurs de l’Union européenne, pourrait être lourd de conséquences.

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