Alors que le site Groupon est à la recherche d’un repreneur, IBM accuse l’entreprise d’utiliser certains brevets sans son autorisation. Le lundi 16 juillet, l’avocat d’International Business Machines, John Desmarais a déclaré devant un jury du tribunal fédéral que Groupon enfreignait des brevets que Amazon ou Facebook ont achetés entre 20 et 50 millions de dollars. De son côté, le site web les utiliserait de manière gratuite, et surtout, sans autorisation préalable. Il ajoute également : « la plupart des grandes entreprises ont pris des licences pour ce brevet, Groupon ne l’a pas fait et refuse de prendre la responsabilité de la technologie qu’il utilise ». Dans les prochains jours, un cadre d’IBM devrait témoigner sur les accords de licence avec les entreprises comme Amazon, Google ou Facebook. L’occasion d’avoir un aperçu sur la manière dont l’entreprise travaille sur la commercialisation de ses brevets. IBM investit énormément dans la recherche et le développement, obtenant par conséquent de nombreux brevets au cours des 25 dernières années.

À l’opposé, l’avocat de Groupon, J.David Hadden se défend en revendiquant la propriété d’Internet et fait valoir qu’IBM dépasse la portée de ces brevets. Il ajoute que la « question clé pour vous dans cette affaire est de savoir si ces brevets couvrent le World Wide Web. IBM n’a pas inventé le World Wide Web ».

En 2016, IBM avait déjà intenté une action contre Groupon concernant la violation de quatre brevets. IBM s’en remet à la justice, car l’accusé a refusé de négocier un accord de licence. Hadden a répondu en expliquant : « nous sommes ici parce qu’IBM a une activité dont l’entreprise ne parle pas dans ses publicités. Dans celle-ci, IBM utilise son énorme stock de brevets pour obtenir de l’argent d’autres sociétés ». Il a ensuite ajouté qu’IBM recherchait de l’argent auprès de toutes les sociétés importantes d’Internet.

Autre point, qui souligne l’importance de l’affaire, le fait qu’au moins 10 entreprises donc Twitter, LinkedIn ou encore Go Daddy soient intervenues en demandant de protéger les informations relatives aux accords de brevets antérieurs d’IBM. L’affaire risque donc d’être prise très au sérieux dans le secteur de la publicité et du marketing.

IBM a récemment fait parler d’elle en présentant le plus petit ordinateur du monde en mars dernier qui s’est fait détrôner fin juin par l’Université du Michigan !

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