Le 03 avril 2017, lors de la pause déjeuner, une personne s’est introduite au siège de YouTube à San Bruno. Elle aurait alors ouvert le feu avant de mettre fin à ses jours. La police est intervenue très rapidement pour évacuer le personnel et s’assurer qu’il n’y ait plus aucun danger. On apprendra également rapidement que le tireur était une femme, et un peu plus tard qu’il s’agissait de Nasim Najafi Aghdam, une youtubeuse en désaccord avec les règles d’utilisation de la plateforme.

Âgée de 39 ans, elle a vécu en Iran jusqu’à ses 16 ans pour arriver aux États-Unis en 1996 avec ses parents. Résidant à San Diego, elle possédait quatre chaînes YouTube, sur lesquelles elle partageait des vidéos artistiques, des contenus musicaux, des lectures de poèmes, et même des séances de fitness. Nasim Najafi Aghdam se présente comme une artiste végane, bodybuiler, et activiste pour les droits des animaux.

Elle apparaît d’ailleurs dans un article du San Diego Tribune en 2009 lorsque le média a couvert une manifestation aux côtés de l’association PETA. Elle est même mentionnée dans l’article précisant que pour elle, « les droits des animaux sont égaux à ceux des humains. »

Une de ses chaînes comptabilisait plus de 3500 abonnés, et un peu plus de 720 000 vues. Au fur et à mesure que sa chaîne a grandi dans temps, YouTube aurait commencé à censurer et démonétiser ses vidéos. Elle a alors commencé à créer du contenu à ce sujet. Son site Web personnel et ses vidéos montrent clairement qu’elle croyait que l’entreprise limitait délibérément la portée à certains utilisateurs, y compris elle-même.

« Il n’y a pas de liberté d’expression dans ce monde et on vous supprimera si vous dites la vérité qui dérange le système. Les vidéos de certains utilisateurs ciblés sont filtrées et mises de côté afin que les gens ne puissent pas les voir. Il n’y a aucune égalité dans la possibilité de grandir sur YouTube ou aucune plateforme de vidéo en ligne, votre chaîne se développe seulement s’ils le veulent, » avait publié Nasim Najafi Aghdam sur son site.

Nasim Najafi Aghdam

Excédée par tout cela, l’iranienne de 39 ans finira par ouvrir le feu dans la maison mère de YouTube. Pour la police locale, l’objectif est désormais de savoir si elle avait des liens avec des personnes dans les locaux à ce moment-là.

Pour moi, ce qui reste également dangereux, ce que cet acte motive d’autres personnes à le répéter envers d’autres plateformes sociales. En revanche, cela devrait motiver ces mêmes plateformes à s’engager dans la lutte contre l’accession (très facile) aux armes à feu aux États-Unis.