D’après une expérience menée par la BBC, il faut 7 minutes aux caméras de vidéosurveillance pour identifier un individu grâce à la reconnaissance faciale.

Si ses capacités sont souvent jointes à des services comme le déverrouillage de l’iPhone ou l’identification Facebook, la reconnaissance faciale a d’autres cartes dans sa manche. Par exemple, la police de Chicago travaille sur des caméras équipée de cette technologie couplée à une intelligence artificielle. L’objectif : retrouver rapidement des personnes recherchées. Si la police américaine n’est pas encore directement équipée de cette fameuse caméra, c’est le cas d’un autre état que la réputation à tendance rigoriste précède : la Chine. Dans le pays, plus de 170 millions de caméras de vidéosurveillance sont installées à ce jour, et 400 millions de plus devraient l’être dans les 3 années à venir. C’est dans une grande ville chinoise qu’un journaliste de la BBC s’est frotté à la reconnaissance faciale pour une expérience. Spoiler : il aura fallu 7 minutes aux caméras pour le reconnaitre.

Pour tester les systèmes de surveillance chinois, le correspondant de la BBC John Sudworth s’est rendu à Guiyang, une ville de 3 millions d’habitants située dans la province du Ghizhou. Sur place, il s’est confronté à un système définit comme étant « le réseau le plus étendu et sophistiqué de vidéosurveillance au monde » (selon la BBC). Avec la complicité des autorités de la ville, sa photo a été imprimée et intégrée à la base de données des habitants de Guiyang. Pour les autres habitants, ils n’ont pas eu besoin de séance photo puisque les policiers ont exploité celles de leurs papiers d’identité pour constituer la base. Ensuite, les autorités ont catégorisé le journaliste comme étant recherché et celui-ci est allé se promener dans la ville. Il explique que dès sa descente de la voiture, il a tout de suite repéré des caméras et a tout de suite senti que « ça ne ser[vait] à rien d’essayer de se cacher ici ». En tout, il aura fallu sept minutes pour qu’ils soient reconnu, identifié par les caméras CCTV, puis entouré de policiers dans la rue.

Une expérience effrayante qui met précisément en exergue les potentielles dérives d’un tel réseau de surveillance basée sur la reconnaissance faciale. Une expérience qui laisse comme un air de Minority Report.

Source : TechCrunch