Le scandale autour du piratage de la société Equifax aux États-Unis a fait le tour du monde en quelques jours. Dans la première semaine du mois de septembre, l’entreprise a annoncé qu’elle avait fait l’objet d’un hack et que les données de 143 millions de personnes avaient été compromises. À l’échelle des États-Unis, cela représente 44% des consommateurs. À l’échelle de la France, c’est plus de deux fois la population.

Au-delà des nombreux moyens mis en place par la suite pas la société pour accompagner ses clients dans la protection de leurs données, quelques dérives ont eu lieu. En effet, des cadres dirigeants de la firme ont vendu une parte de leurs actions. Ces trois personnes ont agi en toute connaissance de chose puisqu’ils étaient au courant de la faille de sécurité qui avait eu lieu. De plus, ils ont écoulé leurs actions avant qu’une annonce publique soit faite, rentrant alors dans le déni d’initié. Chapeau.

De son côté, Richard Smith, CEO de Equifax depuis 2005 a fini par rendre son tablier, sous la pression des actionnaires probablement. L’action à 142$ le 7 septembre avait chuté pour atteindre 92$ le 15 septembre. Elle est aujourd’hui à 106$, encore loin de sa valeur avant la mise en lumière du hack.

« L’incident de cybersécurité a affecté des millions de consommateurs, et j’ai été complètement engagé pour que cela se passe. À ce stade, je crois qu’il est dans les meilleurs intérêts de l’entreprise d’avoir un nouveau leadership pour la faire aller de l’avant, » a annoncé Richard Smith dans une déclaration.

Aujourd’hui, les problématiques liées à la cybersécurité sont telles que des patrons peuvent perdre leur poste pour une ‘simple’ brèche. Tout dépendra de son importance, mais les résultats financiers ne sont en tout cas plus le seul facteur à prendre en compte. Alors que Deloitte fait face à une fuite de données sensible, entrons-nous dans une ère de piratage & limogeage ?

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