La société de médias de Donald Trump continue sa chute. Trump Media & Technology Group est une société américaine fondée en 2021 par Donald Trump et introduite au NASDAQ fin mars 2024. Elle possède notamment Truth Social, le réseau social de l’ancien président. Elle est aujourd’hui prise dans une spirale infernale, sa valorisation ayant chuté à 2,8 milliards de dollars. En cause : une nouvelle chute de ses actions lundi 8 avril, de 12 %.

Donald Trump a besoin d’argent

La société a démarré en Bourse, avec une valorisation de plus de 8 milliards de dollars. Une introduction qui devait permettre de valoriser la participation majoritaire de Trump à plus de 6 milliards de dollars. Des fonds nécessaires pour le candidat à la Maison Blanche, notamment pour sa campagne. Néanmoins, l’homme d’affaires est soumis à un accord de blocage l’empêchant de vendre ses parts pendant six mois. C’est plus de temps qu’il n’en a fallu pour que les actions plongent. Depuis la fin mars, elles ont baissé de 36 %. Tout a dérapé très vite.

Début avril, des documents déposés auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), régulateur financier américain, ont révélé que Trump Media & Technology Group a enregistré des pertes de 58 millions de dollars en 2023, contre seulement 4,1 millions de dollars de revenu. Son action a alors plongé de 21 %. La participation de Donald Trump, elle, a diminué d’environ 1 milliard de dollars.

Après ces révélations, les investisseurs se sont désintéressés de la société et ont commencé à vouloir vendre. Cette dernière a même avoué qu’elle aurait du mal à honorer ses engagements financiers. La chute de lundi a encore entraîné une baisse de la valeur des 78 millions d’actions de Trump dans la société.

Aujourd’hui, il peut tout au plus espérer en tirer 2,8 milliards. La valeur totale de l’entreprise atteint 5,55 milliards de dollars, en deçà de la seule participation de Donald Trump fin mars. Ces chutes successives sont surtout une mauvaise nouvelle pour le candidat Républicain. Pris dans une série de procès intentés contre lui, il pourrait être contraint de payer 454 millions de dollars pour une affaire de fraude. Il est accusé d’avoir surévalué de plusieurs milliards de dollars les actifs de son patrimoine immobilier.

Le 1er avril, il est parvenu à déposer une garantie de 175 millions de dollars lui permettant de faire appel. Si sa condamnation venait tout de même à être confirmée, il devra bien s’acquitter de l’intégralité des 454 millions de dollars. En parallèle, il doit aussi débloquer des fonds pour mener sa campagne, tout en n’étant pas certain que la valeur de sa participation arrêtera de baisser.