Alors que plusieurs ministères français avaient été visés par des attaques par déni de services (DDoS) d’une « intensité inédite » dimanche soir, le parquet de Paris a annoncé ce mardi 12 mars l’ouverture d’une enquête.

« Cette enquête porte sur l’infraction d’entrave à un système automatisé de données commise en bande organisée, faisant encourir dix ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende, » précise le parquet à l’AFP. L’attaque a été revendiquée par Anonymous Soudan sur le réseau Telegram. Le groupe est connu pour réunir des militants prorusses, et pour avoir déjà mené des opérations similaires.

En novembre dernier, c’est OpenAI qui en était la cible, avec le même mode opératoire. L’entreprise derrière ChatGPT avait accusée une page de 90 minutes. Il y a un an, en France, Anonymous Soudan s’en était pris à des sites internet de plusieurs aéroports.

De quoi attirer l’attention de la DGSI qui surveille le groupe depuis, et qui a été saisie pour cette nouvelle cyberattaque, de même que le C3N : le centre de lutte contre les criminalités numériques de la gendarmerie nationale.

Après quelques heures, les services visés des ministères de l’économie, de la culture, de la transition écologique, les services du premier ministre ou la direction générale de l’aviation civile (DGAC) avaient pu reprendre. Matignon avait annoncé au lendemain de cette « cyberattaque massive » avoir mis en place des « contre-mesures et garantir la continuité des services informatiques ».