Selon une étude réalisée par Acsiel Alliance Électronique, le marché français des semi-conducteurs a enregistré une baisse de 4 % au deuxième trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent. Ces résultats s’expliquent, entre autres, par la baisse de la demande qui impacte le marché des composants électroniques partout dans le monde.
Depuis 2020, le marché français des semi-conducteurs est en constante évolution
Si les résultats sont en baisse d’un trimestre à un autre, ils restent toutefois encourageants en les comparant avec le deuxième trimestre 2022. Les ventes entre avril et juin 2023 ont représenté un montant de 689 millions d’euros, en nette hausse de 13 % par rapport à la même période l’année dernière.
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La baisse modérée du marché français des semi-conducteurs au deuxième trimestre 2023 n’a pas affecté sa moyenne mobile annuelle. Cet indice prend en compte les résultats des quatre derniers trimestres pour en faire une moyenne, permettant d’estimer la croissance globale du marché. Pour l’heure, la moyenne mobile annuelle de l’écosystème français des semi-conducteurs est toujours en hausse pour le onzième trimestre consécutif. Sur les douze derniers mois, le marché français a atteint un nouveau record, comptabilisant 2,76 milliards d’euros.

La moyenne mobile annuelle est toujours en hausse, mais ne grimpe pas aussi vite qu’en 2021 ou 2022. Graphique : Situation du Marché français des semi-conducteurs au deuxième trimestre 2023 / Acsiel Alliance Electronique.
Le marché des semi-conducteurs a été marqué par une importante pénurie durant la pandémie de Covid-19, en 2020 et 2021. Au cours de l’année 2022, le secteur semblait s’être fait une nouvelle santé, pensant que le plus dur était derrière elle. Des événements extérieurs, la guerre en Ukraine, l’inflation, la hausse des taux d’intérêt, les sanctions américaines prises à l’encontre de la Chine, ont pu déstabiliser l’écosystème des composants électroniques.
L’industrie automobile également à l’origine de cette légère baisse
Pour ce qui est du marché français, certains disparités existent en fonction des segments. Le recul enregistré au deuxième trimestre s’explique par un tassement des ventes directes au segment de l’automobile, en raison de régulations de stock. Néanmoins, cette industrie reste friante de composants électroniques, notamment en matière de véhicules électriques.
Certaines entités comme Soitec l’ont bien compris. Cette dernière a inauguré récemment sa toute nouvelle usine non loin de Grenoble, spécialisée dans la production de wafers à destination du marché des véhicules électriques. Elle mise sur l’industrie automobile qui correspond à 13 % des revenus qu’elle a généré au cours du deuxième trimestre 2023, et espère passer à 20 % d’ici trois ans.