Le futur chef d’entreprise est amené à coiffer tellement de casquettes, qu’il devient difficile de discerner entre les différents profils de formation, celui qui lui convient parfaitement. Car à priori, les qualités personnelles d’un dirigeant pèsent aussi dans la balance. L’aspect business de l’entreprise tend pourtant à penser que les étudiants en marketing, gestion et droit sont les mieux armés pour l’aventure. Pourquoi ?

Les avantages d’un profil comptable et juridique pour la création d’entreprise

Quelles que soient les raisons pour lesquelles un jeune entrepreneur est amené à créer son entreprise, il est vital pour lui de bâtir dans le concret. Toute création d’entreprise débute avec des chiffres et un environnement légal à respecter. Dès lors, une formation comptable et juridique lui sera précieuse pour lancer son affaire.

L’environnement financier

Le but d’une création d’entreprise est de gagner de l’argent et tout son fonctionnement repose sur des contraintes financières. Parmi les tâches de gestion du jeune dirigeant, citons :
– la gestion de la trésorerie pour anticiper certaines dépenses comme les charges ;
– le suivi de sa comptabilité, avec une vue sur ses bénéfices et ses marges ;
– la lecture du bilan et du compte de résultat pour prendre les décisions stratégiques qui s’imposent ;
– la mise au point d’indicateurs de rentabilité, via des tableaux de bord pour gérer son développement…

Un bon dirigeant est obligatoirement un gestionnaire. S’il détient ces compétences grâce à une solide formation, il est plus à même de piloter lui-même son activité. Le recours à un spécialiste comme l’expert-comptable sera moins omniprésent dans tous les aspects de sa gestion. Il arrivera aussi mieux à déléguer les tâches qu’il n’aura pas le temps de gérer lui-même.

L’environnement juridique

Un jeune dirigeant est avantagé par une formation en droit dès la création de son entreprise. Le choix de sa structure juridique, ainsi que toutes les démarches légales attenantes, lui seront grandement facilitées. Ses connaissances sont aussi un atout en matière de gestion des ressources humaines et d’analyse du contexte réglementaire de son activité.

Le meilleur profil ?

Pour autant, on ne peut s’aventurer à décrire les profils comptables et juridiques comme les seuls possibles pour un créateur d’entreprise. Car la formation n’est qu’un des facteurs de départ. Il ne faut pas oublier que 15 % des créateurs d’entreprise n’ont aucun diplôme.
Pour se former à la création d’entreprise, les études de commerce offrent de bons tremplins : HEC propose un  » Master spécialisé Entrepreneurs  » tout comme l’ESSEC et de nombreuses écoles privées. Ces écoles sont par ailleurs pourvues d’incubateurs, ces lieux qui fourmillent d’entrepreneurs en herbe.
Des organismes professionnels tels que l’AFPA ou le CNAM proposent de se former à la création d’entreprise en formation continue. Les salariés peuvent solliciter leur OPCA pour financer ces formations. Certaines sont consacrées à la profession de chef d’entreprise et comportent de nombreux enseignements en gestion et en management.

Une part importante des entrepreneurs actuels était au chômage avant de créer leur activité. Selon les partenariats noués avec les associations locales, les antennes de Pôle emploi ouvrent des entretiens et des ateliers dédiés aux futurs créateurs d’entreprise. Ces prestations dépendant de chaque agence. Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) centralisent également les informations sur les formations ouvertes aux créateurs d’entreprise dans une région. Tous les interlocuteurs de l’entrepreneuriat et les événements autour du sujet s’y donnent rendez-vous.

Pour se lancer dans l’aventure de l’entreprise, il n’est donc pas indispensable d’avoir suivi un cursus spécialisé en économie-gestion-finances, mais cela reste quand même une bonne base. La réussite de certains entrepreneurs sans diplôme prouve, au demeurant, que les diplômes ne font pas tout et que les qualités personnelles du dirigeant comptent aussi pour beaucoup dans la réussite d’un projet.