Des chercheurs travaillent sur une nouvelle méthode appelée « chirurgie moléculaire ». Une technique basée sur l’usage d’un courant électrique. Plus de scalpel, plus de sang qui gicle. Cette méthode est d’ailleurs assez proche de celle imaginée par deux groupes de chercheurs membres de l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne). Il y a quelques mois, ils annonçaient avoir créé un hydrogel biocompatible.

Concrètement c’est quoi la chirurgie moléculaire ? D’après les scientifiques, elle pourrait permettre de remodeler les tissus vivants sans incision ni cicatrice. Voici la recette miracle pour que la chirurgie moléculaire puisse fonctionner : des petites aiguilles, un courant électrique et des moules imprimés en 3D. Michael Hill, chercheur à l’Occidental College précise cela : « nous envisageons cette nouvelle technique comme une procédure à faible coût réalisée sous anesthésie locale en seulement cinq minutes ».

Plusieurs expériences ont déjà été réalisées sur des animaux. À l’aide d’imprimantes 3D, les scientifiques ont créé des lentilles de contact sur lesquelles ils ont peint des électrodes. Par le courant électrique qui les traversaient, elles ont pu ramollir la cornée de l’animal pour la remodeler. La méthode a aussi été testée sur des oreilles de lapin. L’idée était de pouvoir donner une nouvelle forme à ces oreilles grâce à la chirurgie moléculaire. Un moule a été posé sur les oreilles, le courant a été injecté dans le moule. Une fois celui-ci retiré, les oreilles ont bien conservé la forme souhaitée.

Je vous parlais plus haut d’un hydrogel créé par des chercheurs suisses. L’idée est assez proche de celle de la chirurgie moléculaire. Concrètement, il a pour propriété d’adhérer de manière naturelle aux tissus mous, que contient l’organisme tel que le cartilage ou le ménisque. Cette substance composée à près de 90% d’eau peut résister à des contraintes mécaniques et à des déformations importantes des tissus, comme lors d’une marche ou d’une course par exemple. La médecine devrait faire un bond en avant dans les prochaines années.