La société vient de publier son rapport de sécurité, de manière volontaire et publique. Son objectif est assez clair : Uber veut reprendre son programme d’essais de véhicules autonomes sur la voie publique. D’ailleurs, la société vient tout juste d’en demander l’autorisation à l’État de Pennsylvanie, comme le rapporte The Verge. Cette demande intervient plus de sept mois après un accident mortel à Tempe en Arizona. Le sujet est délicat, mais Uber est convaincu que l’innovation passe par des sacrifices et qu’il faut persévérer.

Après le drame qui a eu lieu à cause d’un véhicule autonome en Arizona cette année, Uber change les règles et s’engage à reprendre les essais avec deux employés à bord de chaque véhicule autonome. Cela pourra permettra un freinage et un contrôle strict des conducteurs en cas de problème.

La société américaine a d’ailleurs déclaré qu’elle dispose désormais d’une surveillance en temps réel des conducteurs de sécurité auxiliaires pour améliorer la sûreté de ses véhicules. D’après Uber, ses ingénieurs ont amélioré la « latence du système » qui avait notamment provoqué l’accident en question à Tempe. Un porte-parole déclare « nous sommes maintenant en mesure de détecter les objets et les piétons plus rapidement afin d’exécuter des réactions sûres beaucoup plus vite. »

L’accident d’Uber a été le tout premier décès attribué à une voiture autopropulsée. Ce fut un réel coup dur, même un recul important pour l’industrie. À ce propos, Dara Khosrowshahi, PDG d’Uber, a déclaré que l’entreprise regrettait profondément le crash et qu’elle adopterait une politique de transparence et de communication ouverte avec le grand public dans le but de regagner sa confiance.

Pour le moment, Uber se contente de ses pistes d’essais pour tester ses véhicules. On se doute que cela ne suffira pas à les rendre parfaitement efficaces et autonomes. Le seul moyen pour cela est la voie publique, avec les dangers que cela comporte. Uber joue réellement la carte de la transparence : la société a publié un résumé des examens internes et externes de l’entreprise ainsi qu’un rapport sur la volonté de travailler sur la sécurité au sein de la division des technologies de pointe d’Uber. Mais à ce jour, la grande majorité des entreprises qui mettent au point des technologies de conduite automobile n’ont pas encore publié leurs rapports. Il va être temps.