Trois anciens conducteurs d’Uber ont porté plainte contre le géant américain, car leurs demandes d’assurance-chômage n’avaient pas été acceptées. La Commission d’appel de l’assurance-chômage de l’État de New York a rendu son statut et a pris sa décision en faveur des anciens conducteurs, expliquant que « la preuve crédible établit qu’Uber exerce une surveillance, une direction ou un contrôle suffisant sur les trois demandeurs et les autres conducteurs ». Pendant plus de deux ans, les deux parties se sont affrontées, remettant ainsi en cause la manière dont Uber classifie ses chauffeurs. Au final, la commission d’appel a décidé que les chauffeurs pouvaient être considérés comme des employés de l’entreprise. La décision du jury ne s’applique pas uniquement aux trois conducteurs ayant porté plainte, mais également aux autres conducteurs « dans des conditions similaires ».

Une décision qui pourrait profondément transformer la manière dont la compagnie américaine fonctionne. Depuis plusieurs années, les chauffeurs Uber, Lyft et ceux travaillant pour des sociétés similaires se plaignent de leur condition de travail et de la manière dont ils sont traités par ces grandes entreprises. La porte-parole d’Uber a expliqué : « nous ne sommes pas d’accord avec ce verdict et nous examinons nos options. Nous sommes convaincus que la décision s’applique uniquement aux trois demandeurs parce que bon nombre des pratiques citées ne s’appliquent jamais à un ou plusieurs demandeurs, ne sont plus en place ou n’ont jamais existé ». Uber a ainsi la possibilité de contester la décision face à un tribunal d’État. Si tel est le cas, « une enquête pour déterminer le montant des contributions dues devrait avoir lieu. » Si lil choisit de ne pas faire appel, « Uber sera obligé de verser des cotisations d’assurance chômage pour ces conducteurs et d’autres conducteurs similaires », ce qui rendrait plus ou moins officiel le statut d’employé des chauffeurs.

Avec plus de 65 000 chauffeurs dans la ville de New York, Uber « serait le plus grand employeur privé à but lucratif de la ville, si les conducteurs étaient classés comme employés plutôt qu’indépendants ».

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